Musique de Disney

Les films Dvd Enfants -Film DVD Walt Disney, DVD Film genre Walt Disney, DVD film Walt Disney- Walt Disney -Fantasia - film de Walt Disney - Cinéma - EVENE -Achat / Vente Les films Dvd-Film DVD Dessin Animé - Rubrique Classiques Disney - DVD Film-buy endowment , buying endowments, buying endowment polices,Dvd Walt Disney - achat/vente Dvd Walt Disney - RueDuCommerce ,buying endowment polices
La Musique de Disney - Un Héritage en Chansons
Lancé le 1er janvier 2008, ce site est le plus grand du net consacré à la musique des films Disney en français : ce ne sont pas moins de 700 textes de paroles des chansons Disney ! Vous y trouverez des centaines de paroles de chansons en français, certaines pour la toute première fois. L'intégralité des textes de toutes les chansons de tous les classiques et grands classiques Disney y sont reproduites !
Vous trouverez également des informations et des anecdotes sur la production de la musique de chaque film des studios Disney depuis 1937. Un index de tous les paroliers, compositeurs, adaptateurs, interprètes français est également disponible. Bien entendu, vous pouvez compléter, corriger, améliorer les fiches biographiques de chacun des intervenants de la musique de Disney.
En 2008, ce sont 76 583 personnes qui ont visité chansons-disney.com ! De seulement 55 visiteurs en janvier 2008, le site a accueilli 16 029 personnes en décembre 2008. Nouveau record en décembre 2009 : 32 929... Merci à tous pour votre confiance ! L'année 2009 a vu 290 065 visiteurs ! Pour les six premiers mois de 2010 : 250 000 visiteurs... soit plus de 40 000 visites par mois. Bonne visite. Pour 2010 : Près de 500 000 visiteurs.

(27) 1er décembre 2010 : Raiponce : le meilleur et le pire de Disney - Sébastien Roffat
Raiponce, le 50ème long métrage d’animation des studios Disney est sorti le 1er décembre 2010 dans toute la France. Pour autant, c’est seulement la sixième fois que Disney adapte un conte de fées après Blanche-Neige et les sept nains (1937), Cendrillon (1950), la Belle au bois dormant (1959), la Petite sirène (1989) et la Belle et la Bête (1991). Autant le dire tout de suite, Raiponce est le meilleur Disney depuis une quinzaine d’années. Depuis vingt ans, Disney avait cessé d’adapter des contes de fées, considérés à tort comme ringard et par trop enfantin. Ce qui était à la mode, c’était le détournement des contes de fées : c’est cela qui était dans le vent ! Le meilleur exemple étant bien entendu Shrek (2001). Quant à la reine Narissa du film Il était une fois (2007), son traitement graphique et scénaristique en fait plus un clin d’œil aux sorcières d’antan qu’une réelle méchante. Tout le film étant d’ailleurs un long hommage aux dessins animés classiques de Disney avec de très nombreuses références aux productions maison. Le film est volontairement kitsch : la princesse Giselle chante ainsi au début du film Travailler bien en chantant parodiant Blanche-Neige interprétant Sifflez en travaillant. En ce début du XXIème siècle, une méchante sorcière était forcément un rappel d’un passé désormais révolu. Et puis finalement, changement de cap ! John Lasseter, de Pixar, désormais aux commandes du studio d’animation Disney depuis 2006 ordonne une réorientation des films. Nous pourrions résumer le tout en quelques mots : retour à la tradition. Premier exemple l’an dernier : alors que le dessin animé traditionnel avait été sacrifié sur l’autel de la nouvelle technologie informatique d’images de synthèse, Disney sortla Princesse et la grenouille qui signe le grand retour du papier et du crayon abandonnés en 2004. Cette année, deuxième exemple : Raiponce, le premier conte de fées adapté par Disney en vingt ans. Considérer Raiponce comme le meilleur Disney depuis longtemps ne signifie pas forcément que le film est un événement cinématographique en soi. Mais les artistes de Disney ne nous offrent-t-ils pas dans ce « film pot-pourri » l’occasion parfaite d’évoquer le meilleur et le pire de Disney ?

Le meilleur de Disney : un divertissement familial gentillet Raiponce est une agréable surprise dans le déferlement actuel des longs métrages d’animation. Et ce pour plusieurs raisons. Disney a choisi le retour à la tradition et l’on sent bien l’influence de plusieurs longs métrages classiques du studio dans l’élaboration du décor (inspiré de l’Escarpolette de Fragonard) ou même du scénario. Comment ne peut immédiatement penser à Blanche-Neige et les sept nainsla Petite sirène , le Bossu de Notre-Dame ou à la Belle et la Bête dans plusieurs scènes du film (le final notamment ressemble à un simple copier-coller de ce dernier film) ? Les couleurs sont chatoyantes, le décor soigné, le souci du détail constant. On sent la volonté de faire un bel ouvrage. Le nombre de personnages est resserré et moins bavard. Là aussi, on sent le retour en arrière alors que les films d’animation récents sont souvent des buddy movies, des « films de potes » comprenant de nombreux personnages qui pètent, qui rotent, qui parlent vite, qui s’expriment dans un langage souvent peu châtié, qui usent de références actuelles à outrance, qui font des jeux de mots permanents. Films fatigants et tellement ressemblants les uns vis-à-vis des autres qu’il était bien difficile de savoir quel était le studio producteur. Jusqu’en 2010, c’était la règle pour être dans le coup ! Raiponce, un conte de fées (donc forcement ringard ! cqfd) devait à l’origine être complètement détourné et l’action se dérouler à notre époque. Les tergiversations, les changements de réalisateurs, de scénaristes, d’animateurs, de voix marquent bien la valse-hésitation de Disney quant à l’orientation définitive à adopter : six ans de développement et 260 millions de dollars dépensés ! Tout cela pour finalement aboutir à un gentillet divertissement familial sans surprise. On retrouve Raiponce, une jeune fille de 18 ans enfermée dans une tour depuis qu’elle est toute petite par une méchante sorcière (doublée par Isabelle Adjani) car ses cheveux possèdent le pouvoir magique de rendre sa geôlière (qui se fait passer pour sa mère) éternellement belle et jeune. Gothel a raconté à Raiponce que le monde extérieur est dangereux, peuplé d’êtres méchants. Pourtant, la jeune fille aux cheveux longs (jamais ils n’ont été coupés car sinon ils perdraient leur pouvoir magique) rêve d’une autre vie et chaque année, au jour de son anniversaire, elle voit le ciel au loin s’illuminer de milliers de lanternes envoyées par ses parents, le roi et la reine, désespérés d’avoir perdu leur fille unique. Un jour, un séduisant bandit (doublé par Romain Duris) qui vient de voler la couronne royale, trouve refuge dans la tour de Raiponce. Après l’avoir séquestré, Raiponce lui propose un marché : il l’emmène voir les lanternes illuminer le ciel et en échange elle lui rendra la couronne qu’elle lui a subtilisée. Marché conclu, l’aventure commence. Raiponce est affublé d’un traditionnel petit animal : cette fois-ci un caméléon muet appelé Pascal et le bandit Flynn (en hommage à Errol Flynn) d’un cheval tout aussi muet : Maximus. Ça chante souvent des chansonnettes pas très inspirées du tout, aussi traditionnelles que leur compositeur Alan Menken (la Petite sirène, la Belle et la Bête, Aladdin, Hercule, le Bossu de Notre-Dame, Pocahontas, etc.). Le second degré a disparu et quand Raiponce chante au début du film « il faut que je balaie, il faut que la maison brille », si c’est kitsch, ce n’est plus volontaire ! Qu’importe ! Le spectacle est agréable, gentillet, pleins de bons sentiments, bien rythmé, beau à regarder (c’est la première fois que la 3D parvient à restituer les canons disneyens traditionnels de manière aussi convaincante)... Un spectacle familial calibré pour le grand public de Thanksgiving et de Noël. Bref, le spectateur n’aura aucune mauvaise surprise, pas de choc visuel, il sentira le déjà-vu : le conte des frères Grimm a été parfaitement « disneyfié » ! Voilà bien les limites du film.
Le pire de Disney : disneyfication et abandon de la force symbolique du conte « Disneyfier » signifie interpréter ou transformer un objet en quelque chose de superficiel ou de simpliste. En 1967, Richard Schickel définissait la disneyfication comme étant « ce procédé impitoyable par lequel tout ce que touchera le Studio par la suite, quelle que soit la vision originelle sur laquelle le Studio travaille, sera réduit aux termes limités que peuvent interpréter Disney et ses gens. » Gene Walz porte son attention sur des composantes similaires dans son interprétation de la disneyfication : « Souvent utilisée de manière péjorative, [la disneyfication] désigne l’élimination de tout ce qui peut être jugé offensant ou répréhensible dans la littérature, dans la mythologie, dans l’Histoire pour rendre ces derniers simples et pleins de bons sentiments » . Pareillement, Andrew Ross parle de la disneyfication comme d’un « processus de désinfection [sanitizing] de la culture et de l’Histoire » alors que Janet Wasko l’associe à une désinfection et à une américanisation . Pour ces auteurs, le processus de disneyfication est la transformation standardisée d’un conte de fées, d’une nouvelle, d’un événement historique en un format immédiatement reconnaissable et immédiatement assimilable aux canons disneyens. Mais Alan Bryman remarque que la société Disney connaît un tel succès, principalement en appliquant un modèle propre aux légendes et histoires qu’elle adapte, qu’elle est largement copiée, créant la confusion dans l’esprit du public qui ne sait plus s’il regarde un film Disney ou non. En réalité, le terme a refait son apparition aux États-Unis en 1995 avec les sorties consécutives des films Disney Pocahontas : une légende indienne et le Bossu de Notre-Dame et l’émergence du projet d’un parc à thèmes à visée historique en Virginie . Comme souvent avec Disney, il ne reste pas grand chose du conte original des frères Grimm. Jack Zipes soutient que Disney, à travers le cinéma, « a, en réalité, rendu abordable le conte de fées à la majorité des gens. Les images sont facilement accessibles aux jeunes comme aux vieux ainsi qu’aux différentes classes sociales. En pratique, le conte de fées a été infantilisé » . Disney s’est approprié des images déjà rendues populaires grâce à la publicité, à l’actualité, aux contes de fées. Disney a changé l’histoire des contes de fées qu’il s’est réapproprié, misant sur le vague souvenir nostalgique du titre. Il a puisé dans ces histoires pour en créer de nouvelles, les siennes et les a toutes transformée en happy-end, beaucoup plus attractives pour le public (l’happy-end entretient l’optimisme du public, c’est une conclusion rassurante parce qu’elle garantit un retour à l’ordre, social et moral) quitte à créer un effet répétitif dont Disney lui-même semble prisonnier . Pour atteindre une rentabilité maximum, il faut plaire au plus grand nombre, « faire grand public ». Et pour cela, il faut éliminer autant que possible les aspects originaux qui plairont à certains mais qui feront fuir d’autres spectateurs d’où l’extrême affadissement subi par les œuvres originales et les esquisses préparatoires des artistes... L’adjectif « disneyifié » s’applique à ce genre d’œuvres ayant éliminées toute controverse afin d’obtenir le succès commercial escompté. Disney se conforme finalement aux attentes du public en réutilisant méthodes et formules établies depuis 1937. Plutôt que de miser sur la différentiation, Disney préfère la sécurité de la duplication avec de légères variations pour donner un aspect plus « moderne », plus « actuel » au film. L’essence de l’esthétique disneyenne se résume en deux adjectifs : « mignon » et « charmant ». Les personnages de Disney ne sont pas juste le centre de l’histoire, ils sont l’histoire. Un aspect mignon des personnages implique un « mignon » jeu d’acteurs. De grands yeux expressifs pour communiquer les divers degrés d’émerveillement, d’appréhension et de sensibilité (on remarquera les énormes yeux des personnages, totalement disproportionnés par rapport au visage, clairement inspirés de la mode actuelle du manga japonais !). Beaucoup de personnages ont des têtes aussi grosses que leur corps, qui sont construits en forme de poire ou en forme d’altères à la verticale, leurs formes connotant facilement la vulnérabilité et l’équilibre, la symétrie et l’instabilité. Holly Crawford dans Attached to the Mouse (2006) avance la « théorie de l’attachement » formulée par John Bowlby dans les années cinquante pour comprendre l’attrait des personnages Disney sur le public, leur côté mignon, « attachants » justement . Les personnages de Disney ont une image très positive. Il est facile de s’identifier à eux. Personne ne peut être déçu par eux car n’importe qui peut être ces personnages. C’est bien sans doute l’aspect charmant, tout en rondeur des personnages, qui a fait le succès de Disney (en outre, les formes circulaires ou arrondies sont utilisées dans les studios d’animation en raison de leur simplicité car elles facilitent l’animation et assurent un meilleur suivi du mouvement à l’écran) . Les animateurs de dessins animés appliquent intuitivement le « gestaltisme » qu’on appelle aussi « psychologie de la forme » : quand on trace des formes, la tendance naturelle est d’aller vers de simples formes circulaires, quelque soit la façon dont on s'efforce de maintenir la forme originale .
Que reste-t-il donc du conte Raiponce ? Aux États-Unis même pas le titre ! Jugé trop ringard sans doute, Rapunzel est devenu Tangled qu’on pourrait traduire par « emmêlé ». Il faut dire que le semi-échec de la Princesse et la Grenouille sur le sol américain l’an dernier, vendu comme un conte de fées , a poussé Disney a ne pas catalogué Raiponce « film pour filles »... La pré bande-annonce américaine a largement appuyé d’ailleurs sur le « côté bagarre » du bandit pour attirer les garçons... Comme souvent, le conte original a été jugé trop court et trop violent. Disney n’en a gardé que les personnages principaux et les éléments constitutifs du conte à savoir la tour, les cheveux longs, la princesse et le prince. Chez Grimm, Raiponce est arraché à ses parents par la sorcière car son père a volé des raiponces dans son jardin pour sa femme capricieuse. Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées remarque : « Personne ne s’inquiète de savoir pourquoi la sorcière de Raiponce veut arracher l’enfant à ses parents ; tel est le sort de Raiponce ». Pour Disney et dans la tradition du cinéma classique hollywoodien, il est hors de question de laisser un problème sans solution, si la sorcière enlève l’enfant, c’est qu’elle a une bonne raison (ses cheveux magique lui offre une jeunesse éternelle). A ses douze ans, la sorcière enferme la fillette dans une tour nouant le drame d’une « fillette pubère et une mère jalouse qui veut l’empêcher de devenir indépendante » alors que chez Disney, Raiponce est immédiatement enfermée. Les caractéristiques de la femme bonne sont alignées sur la féminité conventionnelle : passivité, douceur, émotivité, asexualité tandis que celles de la mauvaise femme sont alignées sur la masculinité : sûre d’elle, dure, intelligente, érotique. La distinction entre les deux femmes est encore renforcée par l’alignement du caractère de la femme bonne sur quelque chose qui est moralement droit et l’identification de la méchante femme avec une personne étant typiquement traîtresse, trompeuse, dissimulatrice et jalouse, bref quelqu’un d’immoral. Certes, pour faire plus moderne, Raiponce est une jeune fille active mais dans la droite ligne d’Ariel, la petite sirène, sorti au cinéma il y a vingt-et-un ans ! Disney reprend tel quel un seul passage : « la sorcière l'enferma dans une tour qui se dressait, sans escalier ni porte, au milieu d'une forêt. Et comme la tour n'avait pas d'autre ouverture qu'une minuscule fenêtre tout en haut, quand la sorcière voulait y entrer, elle appelait sous la fenêtre et criait : « Raiponce, Raiponce, Descends-moi tes cheveux. » Raiponce avait de longs et merveilleux cheveux qu'on eût dits de fils d'or. En entendant la voix de la sorcière, elle défaisait sa coiffure, attachait le haut de ses nattes à un crochet de la fenêtre et les laissait se dérouler jusqu'en bas, à vingt aunes au-dessous, si bien que la sorcière pouvait se hisser et entrer. » Le reste est édulcoré : chez Disney, Raiponce ne tombe pas immédiatement amoureuse du prince alors que chez Grimm il est la cause de son malheur car la jeune fille commet un impair un jour en déclarant à la sorcière : « Dites-moi, mère-marraine, comment se fait-il que vous soyez si lourde à monter, alors que le fils du roi, lui, est en haut en un clin d'œil ? ». Bettelheim y voit par là « le transfert des relations établies avec les parents aux relations avec l’amant ». Rien de cela chez Disney. Dans le conte, la sorcière punit Raiponce, lui coupe les cheveux et l’envoie « dans une solitude désertique, où elle l'abandonna à une existence misérable et pleine de détresse. » Quant au prince, il se crève accidentellement les yeux avec des épines en sautant du haut de la tour après être tombé nez à nez avec la sorcière. Aveugle, il erre dans la forêt des années durant avant de retrouver Raiponce qui élève seule les jumeaux qu’elle a mis au monde. Elle pleure de joie d’avoir retrouver son prince et ses larmes, tombant sur ses yeux, lui font recouvrer la vue. Ils retournent alors au royaume « et vécurent heureux désormais pendant de longues, longues années de bonheur ».
Si Raiponce ne parle pas à notre inconscient, c’est que jamais Disney n’est vraiment parvenu à restituer la force symbolique des contes de fées, donnant des clés et des solutions à chaque problème, jamais ne laissant le spectateur dans le doute, clôturant toujours précisément ses films. Et cela ne date pas d’aujourd’hui ! Déjà en 1938, Marcel Arland de la NRF livrait l’une des critiques les plus assassines de Blanche-Neige et les sept nains. Pour Arland « Il n’est rien de ce film, ou presque rien, qui ne soit fade, ennuyeux et niais. [...] Blanche-Neige est un échec. » puis « On t’en donnera, public, puisque tu aimes cela, bon public, public audacieux, public poétique. Quelle lamentable incursion au pays de la fantaisie. Comme on l’a bien défriché ! Comme on en a réglé les allées, disposé les quinconces, étiqueté les richesses naturelles » . Pour Marcel Arland : « De tels films demanderaient un don créateur, une imagination, une sensibilité et pour tout dire une personnalité exceptionnelles. Or, le cinéma est de moins en moins l’œuvre de personnalités, de plus en plus une œuvre collective. La personnalité Walt Disney s’est confondue dans la firme Disney et Cie, brevetée, classée, organisée en vue du plus vaste rendement. Les plus fermes tempéraments qui abordent le cinéma avec la volonté d’y faire leur œuvre se trouvent pris dans un engrenage, deviennent partie d’un mécanisme, se lassent, renoncent ou, ce qui ne vaut pas mieux, accomplissent la besogne réclamée. Œuvre collective, le cinéma l’est plus encore depuis qu’il s’est adjoint la parole et la couleur. Il exigerait donc d’un homme qu’il eût non seulement le sens de l’image, du mouvement et de l’intrigue, mais aussi celui des dialogues, qui est fort différent, et celui de la couleur, qui l’est encore davantage. (Resterait à trouver des capitaux, de fidèles interprètes et un public.) Un film n’est presque jamais l’expression d’une personnalité ; c’est dire qu’il n’est pas plus souvent une œuvre d’art. »

(26) 20 octobre 2010 : Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945. Vous souhaitez tout savoir sur l'activité des studios Disney pendant la Seconde Guerre mondiale ? Un must tout illustré : 300 images  !
De l’arrivée au pouvoir de Hitler en 1933 à la défaite du Japon en 1945, des milliers de dessins animés ont été réalisés, projetés en avant-programme de tous les grands films dans tous les cinémas du monde. Près d’une vingtaine de pays se sont lancés dans l’aventure du court métrage d’animation de propagande. D’abord sceptiques, les autorités ont par la suite souvent encouragé la production de cartoons à teneur politique. À Hollywood, tous les grands studios participent à l’effort de guerre, y compris les studios Disney.
Mais ce qui est sans doute moins connu du grand public, c’est l’incroyable diversité et le nombre jamais atteint de dessins animés de propagande réalisés durant la Seconde Guerre mondiale.
Avec Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945, Sébastien Roffat interroge la propagande par le dessin animé : des dessins animés pour quoi faire ? Il rappelle en introduction, l’historique de la propagande animée des débuts de la Première Guerre mondiale et, après avoir présenté les caractères de la propagande animée, l’auteur étudie les conditions d’existence de la propagande par le cinéma d’animation, la nécessité de cette propagande bien particulière pour les gouvernements en guerre et enfin les effets psychologiques et socio-politiques de la propagande par le dessin animé politique. Enfin, Sébastien Roffat essaie de déterminer la part d’efficacité de la propagande par le cinéma d’animation. En conclusion, il évoque la propagande animée actuelle.
352 pages, 300 illustrations noir et blanc dont un cahier de 16 pages d’illustrations couleur. 16x24 cm, broché pelliculé mat Editions Bazaar&Co isbn : 978-2-917339-17-6    28€
(25) Vous cherchez la BO de Toy Story 3 ? Vas-te brosser Martine !

Walt Disney Records nous refait le coup de "Là-Haut" ! Pas de bande originale du film en CD ! Donc pour les 17 titres composés par Randy Newman, c'est la mp3 obligatoire ! Y'en a marre !! Disney pour économiser quelques dollars a pris la décision scandaleuse et débile de ne plus sortir les BO des films ! On a seulement le droit à des compil à deux balles du style "Toy Story Music Mania"... Jamais je n'acheterai la BO enn mp3. J'ai des centaines de CD Disney dans ma collection et c'était un plaisir de les avoir... Collectionner un mp3 ? Une pochette de, de quoi d'ailleurs ? Non, franchement, j'espère que Walt Disney Records reviendra sur cette décision au combien idiote (quelle pingrerie !).
(24) Le Roi Lion à Mogador : le 25 juillet 2010, c'est fini pour toujours!

Je sais ce n'est pas raisonnable, mais tant pis ! Je suis retourné voir samedi dernier "Le Roi Lion" à Mogador pour la quatrième fois ! Car, le 25 juillet, c'est la fin définitive. Pas de quatrième saison. 1000 représentations, 1 million de spectateurs. Et des comédiens qui se sont décidément très améliorés depuis le début. Par contre, surprise, la chanson "Le Rapport du Matin" a été supprimée purement et simplement et la séquence de la chanson "Quand Soudain l'Amour est Là" a été raccourcie : on a enlevé les danseurs des airs. Quel dommage ! En tout cas, pour le reste, j'étais à trois rangs de la scène et ce fut, encore une fois, un enchantement. Mon regret évidemment c'est que c'est "Mamma Mia" qui prendra la suite et non pas, comme je l'espérais "La Belle et la Bête"... Snif....
(23) 12 juin 2010. Troisième vente aux enchères consacrée à Disney. Salle Rossini. Paris. 

A 14 heures, quatrième vente aux enchères consacrée aux dessins animés en général et à Walt Disney en particulier. Parmi les plus belles pièces un magnifique et rare layout original de "Blanche-Neige" (adjugé 4700 euros), une étude préliminaire d'Eyvind Earle pour  "La Belle au Bois Dormant" (3400), un autographe de Walt Disney (3200 euros !), un dessin de storyboard de "La Belle et le Clochard (3000). Les deux pièces qui ont reçues les plus hautes enchères : des cellulos sur un décor de production du "Livre de la Jungle" : 6800 euros... et des cellulos de "Bernard et Bianca" (Médusa se démaquillant) : 4000 euros. Sinon, pas grand chose à moins de 300 euros.
 
(22) Au Festival d'Annecy 2010, un excellent documentaire sur Disney : Waking Sleeping Beauty (Réveiller la Belle au Bois Dormant). Au cinéma en France le 6 octobre 2010.
Juin 2010. Le festival d'Annecy nous a réservé la primeur française d'un documentaire intitulé "Waking Sleeping Beauty" réalisé par Don Hahn. Cet excellent film retrace la saga de la Walt Disney Company entre 1984 et 1994 : une période d'ébullition artistique absolument incroyable mais également une période de lutte sans merci entre Michael Eisner, Frank Wells et Jeffrey Katzenberg. Si on s'intéresse au minimum au sujet de Disney vu de l'intérieur, c'est un must !! Don Hahn était présent, les réalisateurs de "La princesse et la grenouille" ont été salués par un tonnerre d'applaudissements et une standing ovation. Un grand moment. Plus tard, j'ai croisé Tim Rice, parolier du Roi Lion et d'Aida, membre du jury. En tout cas, vous DEVEZ voir "Waking Sleeping Beauty" sinon lisez "Disney et la France : les vingt ans d'Euro Disneyland" dans lequel j'ai retracé cette saga qui prenait place au même moment que l'implantation de Disneyland Paris. En DVD, le 30 novembre 2010. Autre bonne surprise, les DVD sur les frères Sherman et sur Walt Disney en Amérique du Sud avec El Groupo pendant la Seconde Guerre mondiale sortent également le 30 novembre. 21.99 dollars chaque DVD. Pour en savoir plus : http://www.wakingsleepingbeautymovie.com/ "Waking Sleeping Beauty" est présenté le 11 septembre 2010 au festival de Deauville en présence du réalisateur Don Hahn avant une sortie au cinéma sur les écrans français le 6 octobre.

(21) The Disney Song Encyclopedia de Thomas S. Hischak et Mark A. Robinson
Evidemment, ça ne se lit pas comme un livre puisque c'est un dictionnaire des chansons Disney. Je ne suis pas sûr que la chose soit totalement indispensable. Il eut été préférable de développer l'histoire de la musique Disney (seulement 6 pages au début) et d'avoir ensuite un livre de référence, ce qu'il n'est pas totalement non plus car quand on recherche des infos un peu précises sur le contexte de production, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent... le livre se contentant souvent de replacer la chanson dans le déroulé du film. J'aurai préféré savoir comment l'équipe de compositeurs a été constituée, quelles avaient leur motivation, leur difficulté, etc. Bref, quelque chose de moins plat. Dommage... Mais rien n'est perdu car pour 2011, la collection "Cinémas d'animations" des éditions L'Harmattan dont je suis directeur de collection, vous prépare une suprise de taille... A suivre ! ;-)  Relié : 368 pages
Editeur : Scarecrow Press (28 juillet 2009). Langue : anglaise Prix : 37,45 euros.

(20) Découvez les paroles des chansons de la Princesse et la Grenouille !
Grâce à chansons-disney.com retrouvez les paroles françaises des chansons du nouveau film de Walt Disney, la Princesse et la Grenouille! Avec les voix d'Olivier Constantin, Liane Foly, Anthony Kavanagh, China Moses, Frantz Confi, Richard Darbois... On regrettera seulement un casting vocal français un peu trop... blanc !! A part China Moses et Anthony Khavanagh... Le plus ridicule de l'album est sans doute Liane Foly singeant de façon grotesque une chanteuse de gospel : Mama Odie. C'est affligeant et crétin ! N'y a-t-il donc pas assez de chanteurs d'origine africaine en France ? De chorale gospel ? Disney France ne semble avoir pris aucun risque et c'est bien dommage ! J'ai plein d'autres commentaires à faire sur le film, que je ferai le 1er mars 2010 à 13h à l'EHESS, 105 boulevard Raspail, Paris, 2ème étage, salle 6, entré libre. Fin : 15h. A l'invitation de Mme le professeur Velay-Vallantin dans le cadre de son séminaire sur "Histoire des contes : étude du conte populaire (xixe-xxe siècles)". Sortie de l'album en français : 25 janvier 2010.

Ci-dessus, Roy Disney et Michael Eisner.

(19) R
oy E. Disney, le neveu de Walt Disney est mort à 79 ans le 16 décembre 2009. 

Roy Disney, le neveu de Walt Disney, fondateur de la Walt Disney Company qui fut plus connu pour avoir revitalisé son unité animation et d'avoir permis l'éviction du PDG Michael Eisner, est mort le 16 décembre 2009 à 79 ans. 


Selon la compagnie, Disney, qui souffrait d'un cancer de l'estomac depuis un an, est mort à l'Hoag Memorial Hospital Presbyterian de Newport Beach, Californie.
Ayant débuté comme assistant monteur de film en 1953, Disney a travaillé pendant plus d'un demi-siècle au sein du géant de divertissement, où il a été largement considéré comme un protecteur féroce de l'héritage familial et un champion de l'animation.
Il était le dernier membre de la famille Disney à travailler pour la compagnie, a indiqué Cliff Miller, porte-parole de la famille.
« Au nom de chacun à Disney, nous sommes attristés par la perte de notre ami et collègue Roy E. Disney. Il était beaucoup plus qu'un vétéran de 56 ans dans notre société - la passion véritable et l'objectif de Roy furent de préserver et de renforcer le legs incroyable de l'animation de Disney qui a été commencée par son père et oncle, » déclare le PDG de Disney Bob Iger dans un communiqué.
À l'heure de sa mort, Disney possédait plus de 16 millions d'actions ordinaires valant 518 millions de dollars, bien qu'il ne jouait plus aucun rôle direct dans la direction du géant du divertissement. Il était alors consultant pour Disney et membre honoraire du conseil d'administration.
Ce philanthrope reconnu, réalisateur de films et marin médaillé a permis au studio d'enregistrer d'énormes succès au box office avec La Petite SirèneLa Belle et la Bête, Aladdin et Le Roi Lion.


LES GUERRES « SAUVONS DISNEY »
Disney fut producteur exécutif de Fantasia/2000 une suite au classique 1940 de Disney, et joua le même rôle sur un certain nombre de court métrages animés récents.
Peu satisfait de la conduite du PDG Ron Miller, Disney quitta soudainement le conseil d'administration de la compagnie en 1984, provoquant une série d'événements qui ont finalement contribué au départ de Miller et à son remplacement par Eisner.
Disney est revenu au conseil d'administration et a pris la tête du célèbre département animation mais a à nouveau démissionné en 2003, cette fois évoquant de sérieuses divergences de points de vue avec la direction que prenait la compagnie sous Eisner.
Après sa démission, Disney a contribué à établir le site internet appelé SaveDisney.com visant à évincer Eisner.
Lors d'une réunion annuelle d'actionnaires en 2004, un vote sans précédent de 43 % des actionnaires de Disney votent pour s'opposer à la réélection d'Eisner au conseil.
Alors que la critique envers Eisner s'intensifiait à la suite de la réunion des actionnaires, sa position devenait intenable. Eisner annonça en mars 2005 qu'il démissionnerait en septembre de cette année-là, un an avant l'expiration de son contrat.
À la demande d'Iger, Disney a rejoint la compagnie en juillet 2005 en tant que directeur honoraire sans droit de vote et consultant.
« Il a mis tout son coeur et toute son âme dans la préservation du passé légendaire de Disney, tout en aidant l'art de l'animation à entrer dans l'âge moderne en embrassant les nouvelles technologies. Roy était un défenseur visionnaire et passionné de cette forme d'art, et il misait tout sur la qualité, » a déclaré John Lasseter, dirigeant créatif en chef pour les studios Walt Disney et Pixar.
Disney était né à Los Angeles le 10 janvier 1930 de Roy O. Disney et Edna Francis Disney.
Lui survit son épouse, Leslie, et quatre enfants de son mariage avec Patricia Dailey Disney.


Dan Whitcomb et Sue Zeidler (Reportage additionnel par Gina Keating ; montage par Paul Simao. Reuters.)

(18) 65 lots Disney vendus 64 905 euros par la Maison de vente Rossini le 10 octobre 2010 à Paris... mais finalement 37 lots retirés de la vente faute d'enchérisseurs !

Paris, samedi 10 octobre 2009. 14 heures. Salle des ventes Rossini. 7, rue Drouot, 75009 Paris.
Voilà un an déjà que la maison de vente aux enchères Rossini consacrait une après-midi aux dessins animés Disney. Ce samedi 10 octobre, elle a donc récidivé en couplant cette fois la vente avec des objets de bandes dessinées, la collection Champeaux et des pièces Disney. Sur 271 pièces à vendre, 65 étaient consacrées à Disney. Pierre Lambert en tant qu'expert avait estimé l'ensemble de ces 65 lots à plus de 123 000 euros en estimation haute. Je ne sais pas si c'est l'effet de la crise ou pas mais l'ensemble s'est vendu "seulement" à près de 65 000 euros... Même si à 14 heures la salle était pleine, les lots ont souvent étaient vendus bien en-dessous de leur estimation et il était sans doute l'occasion de faire quelque affaire. Parmi les lots les plus chers, j'ai noté ce samedi : l'autographe de Walt Disney (adjugé à 2300 euros), un cellulo et un décor préliminaire d'Alice au merveilles (adjugé 2500 euros), un dessin d'animation de Mickey de l'apprenti sorcier pour 2950 euros, un cellulo de Maléfique 2400 euros, un cellulo de Merlin l'enchanteur 3400 euros, et le clou de la vente : des cellulos originaux découpés et collés sur un décor de production montrant Jaq et Gus de Cendrillonpour 7000 euros.

Lot 115 adjugé 7 000 euros - Eh non, en fait retiré de la vente faute d'enchérisseur n'ayant pas dépassé le prix de réserve... mais le commissaire-priseur avait fait croire lors de la vente que l'objet avait été vendu...
Les lots ont été adjugés à une moyenne de 1 000 euros mais un photostat original du livre de la sorcière de Blanche-Neige et les Sept Nains est parti à 90 euros, un grand dessin (53x61 cm) à l'encre pour une publication représentant Roger des 101 Dalmatiens a été adjugé 170 euros, un cellulo original des enfants perdus de Peter Pan estimé entre 300 et 400 euros a même été retiré de la vente faute d'enchérisseur, une lithographie de Robin des Bois est partie à 60 euros, un cellulo du Prince Jean adjugée 110 euros (c'est moi qui l'ait acheté !), une lithographie d'Aladdin 30 euros... Mais sinon, difficile de trouver quelque chose à moins de 500 euros, il fallait donc avoir quand même un peu de sous de côté ! Pour le reste des lots, un rare cellulo original représentant Fievel et son ami sur un décor original correspondant a été adjugé 1 500 euros (le montant le plus élevé pour du hors-Disney) et un très beau cellulo d'Ashitaka et de dame Eboshi de Princesse Mononoké est parti à 1200 euros. A 17h30, les 271 lots avaient été vendus (sauf 7 retirés faute de preneur) pour un montant total de... attendez, je prends ma calculatrice et j'essaie de me relire... 5090 euros pour les figurines BD et dérivés + 6125 euros pour les bandes dessinées (albums, bandes dessinées et originaux) + 2950 euros hors catalogue + 64905 Disney + 13110 euros pour la collection Champeaux + 12200 euros pour le dessin animé américain et européen + 9910 euros pour l'animation japonaise (collection de l'artiste A.A. Donald et divers), soit au total 114 290 euros alors que l'estimation pour Disney seulement était déjà de 123 000 euros... Certains vendeurs ont dû être déçus mais pas certains acheteurs !
Je viens d'apprendre, une semaine après la vente, que 37 lots Disney avaient été retirés de la vente faute d'enchérisseurs mais qu'en tout, ce sont 95 lots invendus ! dont un grand nombre de lots de dessins animés français... Pourtant lors de la vente du samedi 10, les lots semblaient se vendre... eh bien, pas du tout ! Le commissaire-priseur Guillaume Thomas plutôt que de dire que les montants ne dépassaient pas les prix de réserve exigés par les vendeurs a artificiellement fait croire qu'ils se vendaient comme des petits pains !! Scandaleux ! Comment je m'en suis rendu compte ? Lors de la vente, je n'avais rien compris, apparemment la combine est fréquente en vente aux enchères... Tout simplement, j'ai eu la curiosité de comparer les prix des lots adjugés que j'avais notés au stylo sur mon catalogue avec le résultat final de la vente sur le site internet de Rossini. Et là, le pot aux roses : 95 lots retirés... Je n'en reviens pas !

(17) The Boys : l'histoire des frères Sherman
Annecy, mardi 9 juin 2009, 16h. Cinéma Décavision, salle 2. Festival international du film d’animation. Programme "Travelling 5". 


La salle est bien loin d’être pleine. Mais, chansons-disney.com m’oblige à être présent ! De quoi s’agit-il ? Après avoir rendu hommage à Frank Thomas et Ollie Johnston dans « Frank & Ollie », et à Ub Iwerks dans « The Man Behind the Mouse, the Story of Ub Iwerks », les studios Disney consacrent un documentaire aux frères Sherman, un documentaire moins consensuel que je ne le craignais…


« The Boys : the Sherman Brother’s Story » est un voyage intime à travers les vies de Robert B. Sherman et Richard M. Sherman, l’équipe étonnamment prolifique d’auteurs compositeurs multi-oscarisée qui a régné sur le divertissement familial musical pendant cinq décennies. Le documentaire de long métrage conçu, produit et réalisé par deux des fils des compositeurs emmène le spectateur derrière la scène de la machine à rêves hollywoodienne et offre un aperçu rare d’un unique processus créatif à l’œuvre. Il aborde également le fossé profond et ancien qui a gardé les frères personnellement étrangers l’un à l’autre à travers beaucoup de leurs partenariats professionnels sans parallèle.
« The Boys : the Sherman Brother’s Story » est produit et réalisé par Gregory V. Sherman et Jeffrey C. Sherman. Les producteurs exécutifs sont Stephen Buchsbaum, David Permut, Ben Stiller et Stuart Cornfeld. Le film est monté par Rich Evirs. Le directeur de la photographie est Richard Numeroff. Les producteurs associés sont Toni et Kenneth Liebman et Randy et Valerie Lewis.


Avec des chansons aussi inoubliables que « Chim Chim Cheminée » et «Supercalifragilisticexpialidocious » de « Mary Poppins », « Etre un Homme comme Vous » du « Livre de la Jungle », la musique de « Chitty Chitty Bang Bang » et la chanson la plus traduite de tous les temps « It’s a Small World (After All) » de la célèbre attraction du même nom de Disneyland pour seulement en nommer quelques unes, les frères Bob et Richard Sherman célébraient les valeurs familiales et les dénouements heureux pour des générations de cinéphiles. En dehors des yeux du public cependant la relation personnelle des deux hommes entre eux devenait de moins en moins harmonieuse.


Les cinéastes Gregory V. Sherman et Jeffrey C. Sherman explorent leurs enfances itinérantes, leurs mariages, le début de leur carrière et leurs relations personnelles intimes et professionnelles avec le cinéaste pionnier et le chef du studio Walt Disney afin de brosser un portrait unique de ces deux artistes extrêmement doués mais surtout très différents.
« The Boys : the Sherman Brother’s Story » inclut également des interviews inédites de Julie Andrews, Roy E. Disney, Samuel Goldwyn, Jr., John Landis, Angela Lansbury, John Lasseter, Kenny Loggins, Alan Menken, Hayley Mills, Randy Newman, Robert Osborne, Debbie Reynolds, Stephen Schwartz, Ben Stiller, Dick van Dyke et John Williams ainsi qu’une archive rare d’une interview d’Annette Funicello.


LES FRÈRES SHERMAN
Robert B. Sherman et Richard M. Sherman ont composé la musique qui rendit les familles heureuses pendant plus de 50 ans. Leur collaboration est l’un des partenariats les plus prolifiques et les plus récompensés de l’histoire de la musique, avec 50 films et un catalogue de plus d’un millier de chansons pour la télévision, les disques, les parcs à thèmes et la scène.


Les fils du compositeur renommé Al Sherman, comblèrent le fossé entre la Tin Pan Alley et le Top 10, reflétant l’évolution de la musique de leur temps de leur premier tube « Tall Paul » jusqu’aux récents succès de Broadway, « Mary Poppins » et « Chitty Chitty Bang Bang ».


En tant qu’unique duo d’auteurs-compositeurs jamais mis sous contrat par les studios Walt Disney, les frères Sherman créèrent un son unique qui devint synonyme de musique Disney. Parmi leurs nombreux films, citons « Mary Poppins », « Les Aristochats », « L’Apprentie Sorcière », « Le Livre de la Jungle », « Les Aventures de Winnie l’Ourson » et « La Fiancée de Papa » ainsi que des titres non-Disney tels que « Chitty Chitty Bang Bang », « Charlotte’s Web», « Tom Sawyer » et « Snoppy Come Home ». Ils ont également écrit la chanson à succès « You’re Sixteen » qui se retrouva par deux fois au Top 10 ; une première fois en 1960 avec Johnny Bunnette puis numéro 1 en 1974 avec Ringo Starr. Leur chanson « It’s a Small World (After All) » fit ses débuts en 1964 à l’occasion de la foire mondiale et est devenue la chanson la plus traduite de tous les temps.


Parmi leurs nombreuses récompenses, on compte deux Oscars (plus sept nominations), le BMI Lifetime Achievement Award, une nomination au Grammy et cinq au Golden Globe. Ils sont membres de la Songwriters Hall of Fame et ont une étoile sur le Hollywood Walk of Fame. En 2008, en une cérémonie à la Maison Blanche, les frères Sherman ont été récompensés de la Médaille nationale des arts, la plus haute distinction que le gouvernement des États-Unis puisse décerner à ses artistes.


Richard M. Sherman réside actuellement à Beverly Hills où il continue de jouer sa musique et d’écrire de nouvelles chansons. Robert B. Sherman vit à Londres, où en plus de sa collaboration continue avec son frère, il a achevé son autobiographie, « Moose », et consacre son temps à la peinture.
À PROPOS DE LA PRODUCTION


Nés et élevés à l’épicentre de l’industrie du divertissement, Gregory V. Sherman et Jeffrey C. Sherman, les producteurs et réalisateurs de « The Boys : the Sherman Brother’s Story » grandirent dans deux sphères différentes de Beverly Hills. Même si leurs pères étaient frères et partenaires en une collaboration musicale légendaire, ils ne se sont jamais connus.


« Il y avait une pancarte « Entrée interdite ! » plantée et qui partageait nos vies » dit Greg, producteur, vainqueur d’un Emmy Award et auteur de film, fils de Richard M. Sherman. « Si ma famille devait voir sa famille à un événement des frères Sherman, nous n'étions jamais assis à la même table ou même près d’eux dans le cinéma. Nous savions qu’ils existaient, mais nous n’avions pas de relations avec eux ».


« C’est assez désagréable d’aller à une Première, de sourire à la caméra puis d’aller dans les parties opposées du cinéma » dit Jeff, auteur, producteur, réalisateur et compositeur de films et de télévision, fils de Robert B. Sherman. « J’ai compris petit à petit l’histoire au fur et à mesure que le temps passait, mais on se disait tous qu’ils avaient leur vie que nous avions la nôtre et qu’elles ne pouvaient pas se croiser ». Adultes, Gregg et moi décidèrent de rompre cette tradition ».


Les deux prennent contact finalement en 2002 à la première londonienne de « Chitty Chitty Bang Bang », l’adaptation théâtrale de l’un des films à succès de leurs pères. « C’était la première fois que nous nous sommes réellement parlé » dit Jeff. « Nous avons parlé pendant des heures après la fête. Au fur et à mesure de la discussion, nous réalisions que la plupart de ce que nous avions entendu dire sur notre famille était totalement différent. C’était comme si nous regardions la même chose au travers de chaque oculaire d’une paire de jumelles. »


Peut-être était-il inévitable que les cousins Sherman d’Hollywood réalisent l’énorme potentiel dramatique de l’histoire des deux frères qui créèrent un héritage musical sans pareil mais détruisaient leur relation personnelle dans le processus. « Nous pensions tous les deux que nous pourrions rendre un merveilleux hommage à nos pères si nous travaillions ensemble » dit Gregg.


Pour Jeff et Gregg, la première priorité serait de créer un film qui, dans les yeux du public, associerait leurs pères à leur vaste champ de travail. « Beaucoup de gens en dehors de l’industrie du film ne savent pas qui sont les frères Sherman » dit Gregg. « Ils n’ont jamais été leurs propres promoteurs ; des gars toujours en coulisses. Ils n’ont jamais cherché à associer leurs noms avec leur musique parce qu’ils ne cherchaient pas à devenir célèbres ».
« Ce ne fut que quand j’eus mes propres enfants que je réalisai qu’il y avait un champ de travail sans égal qui était une partie, non seulement de mon enfance, mais également de quelqu’un d’autre » dit-il.


Certaines personnes, dit Jeff, croit même que Walt Disney lui-même écrivit certaines des chansons préférées des deux frères. « Il y a des gens qui sont de grands fans des frères Sherman et qui ne le savent même pas. Chacun connaît les paroles de « It’s a Small World » ou « Un Morceau de Sucre ». Le nombre et le succès de leurs films est vraiment écrasant. Ils sont intemporels. »


De plus, les cinéastes voulaient casser le mythe selon lequel les frères Sherman écrivaient des chansons pour enfants. « Les chansons pour enfants s’oublient vite » dit Gregg. « Il y a quelque chose dans leurs mélodies et dans leurs paroles qui emporte les gens et les emmène dans un lieu différent. Ils ont le génie d’écrire des chansons qui trouvent un écho chez les gens et qui restent en eux pour toujours. C’est un talent divin. »


Les cousins décidèrent de réaliser une biographie filmée et scénarisée de leurs pères qui suive à la fois leurs vies professionnelles triomphales et leurs vies privées troublées. « Nous avions interviewé nos pères et mis en place l’histoire, mais nous n’arrivions pas la vendre » dit Jeff. « Tout le monde connaît leurs chansons mais personne n’associe réellement les frères Sherman à elles ».


Avec la nouvelle adaptation théâtrale de « Mary Poppins » à Broadway, Gregg et Jeff décidèrent de filmer la première rencontre de leurs pères depuis plusieurs années. « Ce fut le moment à partir duquel nous avons commencé à penser à faire un documentaire » dit Jeff. « Nous pensions qu’il pourrait être intéressant de les filmer allant de leurs chambres d’hôtel jusqu’au théâtre pour voir ce qu’il se passait. A la première, nous avons également interviewé nos pères et certaines des personnes de Disney qui étaient là. » 


Finalement, ils autofinancèrent une courte bande promotionnelle du documentaire. Quand ils la finirent, ils la montrèrent à Roy E. Disney et à Tom Schumacher, directeur général des Disney Theatrical Productions. « Nous savions que nous voulions le faire avec Disney parce que c’est tellement une part de leur héritage » dit Jeff. « Roy et Tom exhortèrent Dick Cock, président des Walt Disney Studios, de voir le film. Après qu’il l’eut vu, Dick se tourna vers Gregg et moi et dit simplement, faisons-le ».


Avec l’implication de Disney dans le film, les cinéastes eurent l’appui financier dont ils avaient besoin. L’obstacle suivant fut de convaincre leurs familles respectives de participer. « Quand nous avons parlé au départ de faire un film, elles étaient toutes les deux heureuses » dit Jeff. « Même avec l’humilité de mon père, quiconque devenant une personne publique de par son travail voudrait être apprécié pour cela ».


Les frères et sœurs de Jeff sentaient aussi qu’il était important de raconter cette histoire. «Nous sentions tous qu’ils n’avaient pas encore eu leur dû » dit-il. « J’espère que ce sera le début pour leur apporter leur reconnaissance qu’ils méritent ».


Les cousins savaient qu’ils devraient aborder le côté personnel de l’histoire avec prudence. «Nous avons toujours été conscients qu’ils y avaient quelques cadavres dans le placard » dit Gregg. « Mais tout le monde dans la famille de Dick était optimiste et pensait que ce serait un film hommage tendre. Ils comprirent que Jeff et moi voulions associer l’incroyable champ de musique au travail qu’ils mettaient dedans. »


« The Boys : the Sherman Brother’s Story » utilise des interviews originaux, des bandes d’archives et des photographies personnelles afin de dresser un portrait totalement original des vies des auteurs-compositeurs. « Il y a beaucoup de documentaires sur les gens créatifs» dit Gregg. « Dans ce cas précis, nous avions un regard inédit sur le processus créatif. Nous avions des images d’eux les montrant travailler ensemble.


Pour parler à des personnages clés dans le cercle d’amis et d’associés de leurs pères, les cousins parcoururent des milliers de kilomètres de Londres à New York pour les interviews. «Tout le monde voulait parler » dit Jeff. « C’était une effusion surprenante. Une des choses que nous avons apprise en parlant avec beaucoup de compositeurs que nous avons interviewés, c’est qu’il semble être comme une évidence que le partenariat d’auteurs-compositeurs à succès crée la friction.


« C’était enrichissant d’entendre Samuel Goldwyn Jr. parler de mon père adolescent » poursuit-il. « J’ai entendu parler de lui par Barbara Broccoli [productrice de « Quantum of Solace »] qui le connaît depuis qu’elle est petite fille et par le scénariste A.J. Crowthers qui travaillait avec lui. Le film peint une image en trois dimensions de qui étaient mon père et mon oncle. Il m’a aidé à comprendre de quelle nature était ce fossé entre eux et d’apprécier que de leurs différences et de leur friction naquirent de belles chansons ».


Un des plaisirs uniques de « The Boys : the Sherman Brother’s Story » à la fois pour les spectateurs et pour les cinéastes est l’opportunité de revivre les chansons classiques des frères Sherman à travers leurs enregistrements originaux. « J’ai commencé à comprendre comment leurs chansons fonctionnaient avec le film pour raconter une partie de l’histoire » dit Jeff. « Un vrai artiste apporte beaucoup de lui-même à ce travail. La musique vient de leur cœur et reflète une partie de leur propre histoire. Ils ont vraiment marqué les films, les spectacles télévisés et les pièces auxquels ils participèrent et prirent part dans la création de l’histoire. Avec « Mary Poppins », ils travaillèrent à l’élaboration complète du film avant que quoi que se soit ne fut écrit. » 
En plus de mettre en lumière l’héritage musical extraordinaire des frères Sherman, Gregg admet que les cousins ont une deuxième raison plus poignante d’avoir fait ce film. « Mon père et mon oncle vivent à 20 000 kilomètres l’un de l’autre et nous voulions essayer de le rendre plus proches » dit-il. « Nous étions un pour deux ».


Encore, pense-t-il que « The Boys : the Sherman Brother’s Story » porte un message avec lequel beaucoup de gens peuvent se sentir concerné. « Il y a un certain niveau de dysfonctionnement dans beaucoup de familles » dit-il. « Voir le film a donné envie à des gens de reprendre contact avec des membres étrangers de leur famille. Si les gens peuvent devenir plus généreux envers leur famille, ce serait vraiment la cerise sur le gâteau. Nous n’avons jamais pu rendre mon père et mon oncle proches, mais si d’autres peuvent reprendre contact avec des membres de leur famille, ce serait vraiment très satisfaisant.


« Probablement le moment le plus mémorable pour moi est quand nous avons interviewé Kenny Loggins » ajoute Gregg. « Il était très ému durant son interview. Puis il demanda à voir les rushes de 20 minutes que nous avions montés. Il les regarda en silence sur son ordinateur portable. Puis il se tourna vers moi et dit, je vais mettre en contact mes gosses avec les gosses de mon frère. J’ai eu des frissons. C’est l’idée que la prochaine génération ne doit pas souffrir des erreurs de leur père ».


Pour les Sherman, plonger dans les aspects personnels pénibles de l’histoire était beaucoup plus difficile que de célébrer les succès professionnels de leurs pères. « Le défi est qu’ils sont encore en vie et en activité » dit Gregg. « Nous n’avons pas eu l’intention de blesser qui que se soit, alors nous avons essayé d’être très délicat dans la façon d’aborder les choses ».
Gregg et Jeff arrivèrent sur le projet, riches des connaissances de leur histoire familiale racontée pendant des décennies par des points de vues opposés. « Pour faire ce film, nous devions essayer de concilier deux points de vues différents » dit Gregg. « Ce ne fut pas un processus évident. Jeff et moi avions des souvenirs amers sur des choses qui se sont passées il y a 40 ans et pour lesquelles nous ne sommes pas concernés, alors nous les avons circoncis aux points de vues de nos pères. »


« Il y a un tas de mystères à propos de leur relation » consent Jeff. « De façon peu surprenante, notre plus gros désaccord venait sur la véritable version de l’histoire. Mais nous nous sommes mis d'accord au début pour que personne n’ait le mauvais rôle dans l’histoire. Ce sont juste des hommes différents. Ils sont nos héros, ils l’ont toujours été et le resteront toujours ».


« Jeff et moi sommes encore surpris par la façon dont ils ont fait cela » dit Gregg. « Ce devait être assez difficile comme ça pour les deux de travailler si près l’un de l’autre sur un projet pendant deux ans. Ils ont des personnalités extraordinairement différentes dont le talent se croise et qui leur permit de créer ce volumineux catalogue de chansons. Il est admirable qu’ils fussent capables de mettre de côté leurs différends et de fournir un travail plus grand année après année. Il suffit de penser à des collaborations comme celles de Lennon et de McCartney ou des Beach Boys qui se brisèrent après cinq ou dix ans. Ces gars sont restés ensemble pendant près de 60 ans ».


Gregg et Jeff ont souhaité rendre un hommage sincère et véritable aux hommes qu’ils appellent leurs héros. « Comme nous l’expliquons dans le film, mon père vit la chose la plus abominable de la Seconde Guerre mondiale » dit Jeff. « Et alors, il revint et consacra son talent à faire de la terre un monde meilleur. Je voudrais juste que les gens sachent qui il est.
« J’espère que le public sera capable de voir en eux deux personnes très sensibles qui voyaient les choses dans le monde qui avait besoin d’être changé afin de les rendre meilleures, ce qu’ils firent à leur façon à travers leurs chansons » continue-t-il. « Ils partageaient cette inspiration qui apporte bonheur et compréhension aux gens. Leurs chansons parlent de charité, de loyauté, d’amitié et d’harmonie dans le monde. Ils ont changé le monde autour d’eux bien qu’ils n’aient pas réussi à changer leur propre monde.


La première du film a eu lieu le 25 avril 2009, au 52ème Festival international du film de San Francisco, au sein du Premier Theater situé au Letterman Digital Arts Center, dans l'enceinte du Presidio, qui accueillera le Walt Disney Family Museum à partir de l'automne 2009. Il est ensuite présenté lors du Newport Beach Film Festival le 28 avril. Enfin, une sortie est organisée le 22 mai 2009 à Los Angeles, au Landmark’s Regent Theatre, au Landmark Sunshine Cinemas de New York, ainsi qu'à San Francisco, au AMC Metreon, et Palm Springs au cinéma Palme d'Or. Le cinéma El Capitan accueille également le film pour une durée limitée, du 22 au 26 mai 2009. 
A lire : « Walt’s Time : from Before to Beyond » de Robert B. et Richard M. Sherman, sous la direction de Bruce Gordon, David Mumford et Jeff Kurtti. Préface de Roy E. Disney, avant-propos de Martin A.Sklar, introduction de Leonard Maltin. Camphor Tree Publishing, 1998, 252 pages. Visitez le site internet : www.theboysdoc.com 

(16) The Essential Disney Love Song Collection : passez votre chemin sans regret !
Sorti le 13 janvier 2009 aux Etats-Unis, voici l'exemple typique du CD qui ne sert à rien ! The Essential Disney Love Song Collection est une compilation de 18 classiques Disney dont certains titres remaniés pour faire plus "romantiques"... Ouais... Franchement, ce CD ne présente aucun intérêt ; les quelques chansons rechantées pour l'occasion le sont exactement sur le même air et les chanteurs dont on a l'impression qu'ils sont issus des pros de la mauvaise cover ne présentent que peu d'originalité. Voilà un achat à éviter ! Six titres sont des originaux issus de Il était une fois, la Petite Sirène, Aladdin, la Belle et la Bête, Pocahontas... Le reste, toujours les mêmes titres toujours ressortis ! Ted Krryczko ne prend malheureusement aucun risque avec cette compil triste à mourir. Le site chansons-disney.com regorge pourtant de presque un millier de titres ! Pourquoi toujours entendre la même chose ? Un peu d'originalité grands dieux ! Seul point positif, l'album contient les paroles des chansons ! Enfin... Walt Disney Records avait eu tendance à les sabrer ces dernières années. Bien maigre consolation quand même... SR
Les 18 titres :
1. When You Wish Upon a Star [Romantic Rendition] - Craig Toungate
2. Can You Feel the Love Tonight [Romantic Rendition] - Alicia Kay, Dennis Razze, Patty Rowell, Virgil Seals, Craig Toungate
3. True Love's Kiss - Amy Adams, James Marsden
4. Bella Notte [Romantic Rendition] - Scotty Roberts, Joe York
5. Kiss the Girl - Samuel E. Wright
6. So This Is Love [Romantic Rendition] - Meredith McCall, Joe York
7. Once Upon a Dream [Romantic Rendition] - Leslie French, Joe York
8. Whole New World - Brad Kane, Lea Salonga
9. Something There - Robby Benson, Angela Lansbury, Paige O'Hara, Jerry Orbach, David Ogden Stiers
10. One Dance [Romantic Rendition] - Jodi Benson
11. Baby Mine [Romantic Rendition] - Paige Morehead
12. I Won't Say (I'm in Love) [Romantic Rendition] - Laura Benedict, Alicia Jones, , Chris Martin, Rebecca Schoolar
13. If I Never Knew You - Jon Secada, Shanice
14. You'll Be in My Heart [Romantic Rendition] - Rolan,
15. I Wonder [Romantic Rendition] - Leslie French
16. My Gift Is You - Craig Hella-Johnson, Leslie Whitely
17. Beauty and the Beast - Angela Lansbury
18. Stay Awake [Romantic Rendition] - Karen Taylor-Good


(15) Le roi de l’Amérique de Peter Stephan Jungk 
Voilà un bien étrange roman paru en janvier 2009 : un roman sur Walt Disney ! Ou plutôt l’histoire de Wilhelm Dantine, un animateur imaginaire du studio californien licencié en 1959 après La Belle au bois Dormant en raison d’activités d’extrême-gauche. Les 277 pages racontent la vengeance de cet obsédé de son patron qui pendant des années ne vivra que dans l’espoir d’assouvir sa haine jusqu’à une scène ahurissante dans la propriété de Walt Disney à Holmby Hills. Peter Stephan Jungk mêle habilement le vrai du faux et nous présente un Walt Disney vieillissant confronté au mythe qu’il a lui-même créé cherchant désespérément à se faire cryogéniser. Disney est y dépeint à la fois comme un homme vulgaire et génial, abject et fascinant. Il trompe sa femme Lilian avec son infirmière attirée et déteste l’une de ses filles… Raciste et antisémite, Disney fraternise avec Hoover du FBI et dénonce Chaplin à la commission McCarthy. Un roman bien étrange donc, puisque de très nombreux faits sont réels mais qu’en même temps de nombreux autres sont faux… Difficile de démêler la vérité du romanesque ! Mieux vaut d’abord lire une solide biographie de Walt Disney avant (telles celles de Neal Gabler ou Michael Barrier ou en français, celle de Bob Thomas), sinon, vous risquez de détester l’oncle Walt ! SR 
(14) Volt, Star Malgré Lui. L'avis d'Olivier Garcia.
Je suis allé voir Volt lundi avec certains a priori. Je trouvais la bande annonce peu annonciatrice de bonnes nouvelles et je m'attendais à un film assez gnangnan, du même style que les derniers films de Walt Disney, qui était d'un intérêt assez médiocre. Bien que les images de la première scène sont touchantes, la première demi-heure est un peu longue et le film peine à trouver un réel intérêt. Mais le départ de Volt vers l'autre bout des Etats-Unis et, surtout, l'arrivée de Mitaine, le chat, donne une certaine fraîcheur au film ! A partir de ce moment-là, on retrouve tout ce qui fait un bon Disney : de l'humour, de l'action, des sourires, des larmes et une histoire d'amour. Mais cette histoire d'amour n'est pas entre Volt et sa maîtresse, mais entre Volt et Mitaine. L'histoire est assez classique, avec une ligne directrice du début à la fin, mais la façon dont les choses sont abordées, les gags quand même drôles, les personnages attachants (Rhino, la mère, encore et toujours Mitaine...) donnent du relief à cette histoire. L'animation est à la hauteur des espérances (Maintenant quand on regarde Toy Story, on croit que c'est un gamin qui a fait le film ^^). Le message à faire passer est "Ne jouer pas la star trop vite" ou bien "Distinguer bien le monde réel du cinéma". Encore une fois Disney frappe fort quant au critique sur le monde actuel. Les doublages français sont très bien réalisés, Anconina double bien, Marie Vincent est excellente dans le rôle de Mitaine, Omar et Fred raviront les plus petits comme les grands. La BO est nécessairement composée d'une chanson qui, je trouve, va bien avec le film. La chanson est très bien chantée, le moment est bien choisi, lors du voyage et de l'amitié... Mais les paroles sont un peu décevantes à mon goût, trop simplistes. Cette chanson sera donc une bonne chanson du film, mais elle ne restera pas dans les annales de Walt Disney. En conclusion : un bon film qui ravira petits et grands. Une première partie pour ceux qui aime l'action et une deuxième pour les inconditionels de Disney. John Lasseter renoue avec la tradition des chefs-d'oeuvre de Walt Disney et le rêve reste encore réel ! OG. 

(13) Le coup de cœur de chansons-disney.com : Nightmare revisitedSorti le 30 septembre 2008 aux Etats-Unis, l’album Nightmare revisited est le coup de cœur du site ! Nightmare reprend les fameuses chansons de l’Etrange Noël de M. Jackréinterprétées, réorchestrées et réarrangées aux goûts de près d’une vingtaine d’artistes tous plus talentueux les uns que les autres ! Le producteur de l’album, David Agnew, a également eu la bonne idée de reprendre la musique instrumentale elle aussi composée par le non moins talentueux Danny Elfman qui raconte l’ouverture et le final de l’album. Le CD, outre un packaging des plus réussis (on regrettera seulement l’absence des paroles, heureusement chansons-disney.com est là!), offre une large variété de sons. Marilyn Manson nous régale avec une nouvelle version de This is Halloween déjà présente dans une réédition ultérieure de la BO ; Rodrigo y Gabriela apporte une nouvelle saveur à la Oogie Boogie's Song ; Korn revisite Kidnap the Sandy Claus, All American Rejects Jack’s Lament enregistré « quelque part dans un hôtel » avec la voix de Tyson Ritter, Plain White T's réarrange Poor Jack, Rjd2 (R. Krohn) prend le contrôle de la musique instrumentale de Christmas Eve Montage, Amy Lee, la célèbre voix d’Evanescence apporte sa voix fabuleuse à une touchante Sally's Song (la chanson favorite d’Elfman !) ; les Islandais Amiina arrange la musique de Doctor Finkelstein / In the Forest ; Flyleaf reprend What’s This ?, etc. Bref, que du beau monde pour plus d’une heure de pur enchantement ! Un must à posséder immédiatement. A noter que Tiger Army (Nick 13, Jeff Roffredo et James Meza) a également repris la Oogie Boogie's Songuniquement disponible en bonus track numérique. Quant à la reprise de Scott Murphy pourSally's Song, elle est uniquement disponible sur la version japonaise de l’album. SR 

(12) La voix de Yzma dans Kuzco, l'Empereur Mégalo (2000), Eartha Kitt, est morte le 25 décembre 2008 à New York 
Née en 1927 en Caroline du Nord, elle a été la voix de la méchante Yzma dans le film Kuzco, l'Empereur Mégalo et elle interprétait une chanson finalement écartée de la version finale écrite par Sting, Snuff Out the Light.
Le Monde du 27 décembre 2008 lui rend hommage dans un article écrit par Francis Marmande. Meneuse de revue et chanteuse de variété, Eartha Kitt est morte des suites d'un cancer, à New York, le 25 décembre 2008. Ni chanteuse de blues (comme Ma Rainey ou Bessie Smith) ni chanteuse de jazz, orpheline métisse de Cherokee noire et d'un père blanc, polyglotte, Eartha Kitt était une immense artiste de music-hall ou de télévision : plus proche de Joséphine Baker que d'Helen Merril, de Line Renaud que de Myriam Makeba. Sa version deJ'ai deux amours, pour être touchante, n'a ni la grâce de celle de Joséphine Baker, ni l'engagement de celle de Dee Dee Bridgewater. Au demeurant, Eartha Kitt adorait Paris, où elle vint en revue, avec la troupe de Katherine Dunham, arpentant l'Europe comme danseuse et chanteuse de revue, métier exigeant au possible, alors qu'elle n'avait pas encore 20 ans. Elle reviendra dans le Vieux Monde en exil, après avoir fait un esclandre à la Maison Blanche en 1968. Invitée par la femme du président Lyndon Johnson, elle se lança, devant cinquante femmes médusées, dans une diatribe contre la guerre du Vietnam : digne de Harold Pinter. Mise à l'index, tracasseries diverses, enquêtes du FBI et de la CIA, menaces : elle devra quitter le pays jusqu'en 1974. Elle dut l'un de ses premiers succès à une interprétation de La Vie en rose. Pour autant, en 1984, elle fit un tabac dans le style disco avec Where is my Man ?Elle approche alors la soixantaine, et si l'on considère la vague disco comme un renouvellement plutôt raide des rythmes et des puissances (binaires et décibels), sa performance peut passer pour un exploit. Autodécrite comme une "gamine sexy", tenue par Orson Welles pour "la femme la plus excitante du monde", chanteuse pour chants de Noël avec Santa Baby, voix pour des productions de Walt Disney, partenaire de Sidney Poitier (The Mark of the Hawk, réalisé par Michael Audley en1957) ou Nat King Cole (Saint Louis Blues, 1958), couverte de nominations ou de prix (Tony, Grammy, Emmy Awards), Eartha Kitt impressionne par sa carrière et son rayonnement. Jimmy Carter la réinvita à la Maison Blanche, avant qu'elle n'y allume l'arbre de Noël, en 2006, aux côtés de George W. Bush. 
(11) Exposition-vente Les trésors inconnus de Walt Disney du 9 décembre 2008 au 10 janvier 2009
 

Galerie Slomka, 3 rue Dante, 75005 Paris.
Après la vente aux enchères de la maison Rossini du 16 octobre 2008, je reçois un carton d’invitation pour me rendre à la galerie Slomka, 3 rue Dante à Paris, pour l’exposition Les trésors inconnus de Walt Disney. Une cinquantaine d’œuvres sont en vente pour des prix plutôt intéressants : il s’agit surtout de superbes dessins d’animation de Blanche-NeigePinocchio,Fantasia mais aussi de courts métrages des années trente, des cellulos avec décors originaux de centaurettes de Fantasia, des études préparatoires, etc. Les prix sont compris entre 1 500 et 8 000 euros. Mais un dessin d’animation et un cellulo de la Petite Sirène sont en vente à 500 euros. En plus des objets en vente, la galerie propose une exposition de cellulos signés de la main de Walt Disney himself offerts à ses hôtes du studio.
Le site internet de la galerie propose un petit historique du lieu et de son propriétaire. Dans les années soixante-dix, Francis Slomka, lycéen, veut par curiosité en savoir plus sur la bande dessinée qui le passionne depuis toujours. Une passion familiale : son père adorait les comics d’avant guerre et sa mère lui avait appris à lire à l’âge de trois ans avec …le Journal de Mickey. Il crée un fanzine, petit magazine de quelques pages, où il publie les interviews des dessinateurs de l’époque. Fanzine qu’il vend lui-même dans les librairies du quartier latin à Paris. Parallèlement à ses études, il devient rapidement journaliste à Europe 1, puis à Antenne 2. Pendant trois ans, il reçoit chaque mercredi après-midi un des maîtres de la BD mondiale, dans l’émission Un sur cinq produite par Patrice Laffont. Tous les grands noms de l’époque défilent devant les caméras : Hergé, Uderzo, Franquin, Jije, Tabary, Morris, Pratt, Gir Moebius, Druillet, Tardi, Bilal, Roba, Peyo… Francis Slomka démarre sa collection d’originaux à cette époque. C’est vers 1975 que René Goscinny songe à quitter son éditeur historique, Dargaud, pour publier lui-même ses œuvres : Astérix, Iznogoud, Lucky Luke… Mais son décès contrarie ses projets. En 1977, Francis Slomka s’associe avec Jean Tabary pour publier notamment Iznogoud. La collection Slomka s’agrandit peu à peu. A la fin de ses études de médecine, Francis Slomka se consacre à la chirurgie. Mais ses frères et lui continuent à accumuler des planches de bandes dessinées franco-belges, de comics américains et même de mangas japonais. En 2008, plusieurs ventes aux enchères mettent en avant la bande dessinée. Les originaux s’y échangent à des prix hallucinants : Tintin dépasse 700 000 euros, Pratt 300 000 euros et la plupart des grands maîtres des années trente à quatre-vingt accèdent au rang de l’Art contemporain. Le phénomène est si puissant que le Musée Georges Pompidou décide d’accueillir dans la collection permanente de Beaubourg une planche de Tintin : le 22 mai 2008 fait entrer définitivement la bande dessinée dans l’Art contemporain.


POURQUOI LE PRIX DES ORIGINAUX DE BANDES DESSINÉES FLAMBE‐IL ?
Il s’agit d’un phénomène mondial, qui suit la fièvre mondiale de l’Art contemporain. En 2007, le montant des ventes a doublé ! Aux Etats Unis, les Peanuts de Schultz ont atteint 101 575 dollars pour un strip (daté du 8 septembre 1957 ; vente aux enchères d’août 2008). En France, la vente Artcurial de mars 2008 a atteint des sommets : un original de Tintin en Amérique de Hergé a été adjugé à 764 218 euros ! Une couverture de Corto Maltese d’Hugo Pratt a trouvé preneur à 300 380 euros. Bilal a atteint 174 481 euros. Et les prix continuent à monter régulièrement dopés par l’entrée de Tintin à Beaubourg en mai 2008. Les planches originales d’Arzach du dessinateur Moebius sont passées de 2 800 euros en 2002 à 14 000 euros en 2006 puis à 56 000 euros en 2008. On reste dubitatif sur les prix d’œuvres encore jamais vues en salles des ventes : Astérix, Iznogoud et quelques autres.
C’est bien évidemment ce qui décide la famille Slomka à ouvrir sa galerie. Francis y est secondé par ses trois fils Fabien, Nicolas et Olivier. Fabien supervise la bande dessinée européenne, Nicolas les comics américains et le dessin animé. Enfin Olivier s’occupe des mangas japonais. Cette galerie est située symboliquement « rue Dante », à Paris car il s’agit de la rue qui abrite le plus de librairies de bandes dessinées. Rue où trente ans auparavant, Francis Slomka vendait son petit fanzine consacré aux dessinateurs de BD. Cette galerie est un musée à elle seule. Pratiquement tous les grands noms de la BD et de l’animation mondiale y sont présents. De Disney à Tabary en passant par Hergé et Tezuka. De Lucky Luke à Iznogoud en passant par Tintin et Astérix. La galerie Slomka a plus été conçue comme une « bijouterie de bandes dessinées » que comme un simple lieu d’exposition. Car lorsqu’on abrite des originaux signés Disney, Hergé, Tezuka (dont les prix de vente dépassent allègrement les 100 000 euros), mieux vaut avoir des vitres blindées et un sas à l’entrée. Enfin, tous les trois mois, la galerie Slomka met en avant un dessinateur ou un courant de la bande dessinée. C’est Iznogoud qui inaugure le genre, avec une rétrospective-vente de ses plus belles planches du 18 novembre au 6 décembre, suivi de la vente consacrée à Disney.


FACE A LA CRISE, LES PRIX PEUVENT-ILS SE MAINTENIR ?
Alors que le marché de l’art contemporain semblait échapper totalement aux vicissitudes économiques actuelles, les ventes d’octobre 2008 de Sotheby’s et de Christie’s à Londres, largement inférieures aux estimations, sonnent la fin d’une période marquée par des records. A Londres, lors des ventes aux enchères d'art contemporain de juillet, les deux prestigieuses maisons de vente avaient échangé près de 375 millions d'euros en trois jours, un record pour des ventes européennes. Jeff Koons, avant même qu’il n’investisse Versailles, a vendu un de ces cinq Balloon Flower (MagentaI), une sculpture monumentale, pour 16,3 millions d’euros. Un autoportrait en triptyque de Francis Bacon a atteint 21,9 millions d’euros, pendant que le duo britannique Gilbert & George, établissait un nouveau record en matière de photographie, avec un montage de 37 clichés, To Her Majesty, parti pour 2,39 millions d’euros, soit quatre fois plus que son estimation. Plus récemment, Damien Hirst a réalisé des recettes records d'un montant total de 145 millions d'euros à l'occasion d'une vente directe de ses œuvres, qui comprenait entre autres Le Veau d'or (animal plongé dans du formol et surmonté d'un disque d'or). Certains avaient même crié au scandale devant l’indécence affichée par les prix, au moment où débutait la crise financière, pendant que d’autres y voyaient une étrange similitude avec la carrière de Warhol.  Malgré ces chiffres impressionnants, le marché de l’art contemporain commence à subir les conséquences de la crise. Selon les observateurs, le marché aurait perdu 15 %. Depuis quelques années, Sotheby’s et Christie’s organisent, en marge de la foire Frieze, des ventes d’art contemporain qui font office de pouls de l’état du marché. En 2007, ces ventes avaient rapporté 102 millions de livres. Il y a quelques jours, l’édition 2008 a péniblement rapporté 67 millions, soit une chute vertigineuse de 34 % ! Le premier soir des enchères, 45 % des œuvres n’avaient pas trouvé preneur. Selon les deux maisons de vente, ces chiffres sont inférieurs de 30 à 50 % à la fourchette basse des estimations. Cette baisse spectaculaire fait frémir les organisateurs des grandes ventes prévues à New York où les enjeux financiers sont plus importants encore : Great American Nude de Tom Wesselmann, star des sixties, s'est vendu à 4,11 millions de dollars, soit presque la moitié de son estimation ; Desire de Ed Ruscha, artiste du pop art, adjugé 2,43 millions - 45 % de son estimation ! Voilà pour Sotheby's. Même chose chez Christie's où les toiles de Warhol, Lichtenstein, Basquiat n'ont pas atteint leur prix planchers. Aussi des dernières ventes Artcurial se sont-elles révélées très décevantes avec de nombreux invendus. Si la Fiac a, de son côté, connu des records d’affluence, les ventes n’ont pas atteint des sommets (si quand même, une série d’aquarelles d’Adolf Hitler retouchées par les frères Chapmann est partie à 815 000 euros). Même chose aux « Elysées de l’art ». Dans les galeries, le tableau est plus nuancé mais les temps sont durs. La maison Rossini annonce pour le samedi 30 mai 2009 une nouvelle vente aux enchères consacrée au cinéma d’animation (on sait déjà qu’un dessin d’animation de Mickey dans l’apprenti sorcier de Fantasia sera en vente). A suivre donc... SR.



(10) 18 novembre 2008 : Il y a 80 ans, Mickey Mouse apparaissait sur les écrans new-yorkais dans Steamboat Willie
Cela peut paraître quelque peu étrange de commencer par la classique chanson populaire "Turkey in the Straw" pour évoquer l'héritage musical de Disney. Vraisemblablement d'origine irlandaise (bien que personne ne semble être sûr de savoir qui l'a écrite et quand), c'est l'une de ces chansons classiques qui a perduré pendant des années grâce à son rythme simple et entraînant. Soyons francs, nous ne parlons pas ici de la "Cinquième Symphonie" de Beethoven ou des "Quatre Saisons" de Vivaldi ; mais plutôt de quelque chose comme "Camptown Races" ou "My Darling Clementine". En tout cas, c'est important parce que ce n'est pas seulement la première chanson à être entendue dans un dessin animé Disney (dans ce cas, le premier Mickey Mouse en 1928, Steamboat Willie), c'est la première chanson à être entendue dans un dessin animé tout court (ou au moins dans un dessin animé avec le son synchronisé avec l'action). Pour les fans d'anecdotes, la première chanson à être entendue dans un dessin animé Disney, et donc un dessin animé avec son synchronisé, est "Steamboat Bill" qui est jouée sur le générique d'ouverture et sur la première scène deSteamboat Willie. Le fait qu'il y ait à la fois de la musique et des chansons dans Steamboat Willie est le premier témoignage du génie et de la vision d'avenir de Walt Disney. A cette époque, les films parlants sont une nouveauté. Le Chanteur de Jazz date de 1927, mais beaucoup de dirigeants de studios hollywoodiens ne considèrent le son que comme une mode passagère. Walt ne partageait pas ce point de vue. Il fut l'un des premiers à investir et à expérimenter le son, qu'il ne voyait pas seulement comme une façon de lancer son nouveau personnage Mickey Mouse, mais aussi comme une façon de remettre à flot son jeune studio alors financièrement fragile.
Dès le départ, la musique va jouer un rôle essentiel dans les dessins animés de Disney. Dans Steamboat Willie, les personnages ne parlent pas réellement, ils émettent des sons, des grognements et des couinements. La réelle innovation vient de la musique, d'abord avec Mickey sifflotant "Steamboat Bill" et plus tard quand il tire le cou d'une chèvre comme un vielle à roue et commence à interpréter "Turkey in the Straw". Mickey joue aussi d'une planche à laver, de pots et de casseroles, d'un chat, d'un canard, de plusieurs porcelets et avec les dents d'une vache, ce qui explique les bruits étranges entendues dans la chanson. C'est grâce (ou à cause) du jeune Wilfred Jackson qui deviendra plus tard animateur et directeur de l'animation au studio Disney que "Turkey in the Straw" est utilisée. Durant les premières expérimentations de Walt Disney dans la façon dont le son pourrait être synchronisé avec l'animation, il appela Jackson qui, en tant que joeur d'harmonica, était le seul musicien du petit studio Disney. Jackson connaissait seulement quelques notes à l'harmonica et sa chanson favorite était - oh surprise ! - "Turkey in the Straw". Ainsi commença, assez humblement, l'héritage musical de Disney. Pour plus de détails, reportez-vous à l'ouvrage de Thierry Steff, Bon Anniversaire, Mickey !


(9) La Fée Clochette en DVD ! Jeu-concours exclusif chansons-disney.com. Gagnez la bande originale du film !
Répondez à la question suivante : Quel illustrateur américain a été la principale influence pour le film la Fée Clochette ? (la réponse est dans les bonus du DVD) Envoyez votre réponse par email à concours@chansons-disney.com Bonne chance ! Vous avez jusqu'au samedi 15 novembre 2008 minuit pour jouer.
REPONSE : L'illustrateur américain était Albert Bierstadt. C'est Sophie Houssays (27) qui a été tirée au sort et qui avait donné la bonne réponse. Félicitations Sophie ! Et merci à tous les participants.
La Fée Clochette est un film en animation de synthèse basé sur la franchise Disney Fairies et produit par DisneyToon Studios. Il s'articule autour de la Fée Clochette, un personnage créé par J.M. Barrie pour sa pièce de théâtre Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir(1904) et déjà vedette du film d'animation de Disney en 1953, Peter Pan et de sa suite en 2002, Retour au Pays Imaginaire. Contrairement aux deux autres films de Peter Pan avec ce personnage qui avaient été produits en animation traditionnelle, La Fée Clochette est un film en images de synthèse. Ce film sera par ailleurs le premier de Disney dans lequel la Fée Clochette parle. A l'origine, Brittany Murphy devait prêtait sa voix au personnage éponyme mais le rôle est finalement revenu à Mae Whitman. D'ailleurs, tout le film a connu de tels revirements y compris au sein de la direction même de Disney. D'après un article de juin 2007 paru dans Variety, Sharon Morrill, la responsable des films à sortir directement en DVD de DisneyToons depuis 1994, a été changée d'affectation à cause des problèmes liés au film notamment à l'explosion du budget qui a atteint près de 50 millions de dollars mais aussi aux changements "de près de deux douzaines de fois de scripts et une douzaine de fois de réalisateurs". Les dirigeants de Pixar Animation John Lasseter et Ed Catmull ayant pris la tête de Walt Disney Feature Animation après le rachat de Pixar par Disney au début de l'année 2006 et bien que DisneyToons ne soit pas sous leur juridiction, "disent vouloir s'inclure progressivement dans la marche des opérations". Lasseter déclarait à l'époque que le film était "immontrable" en l'état et qu'il choquerait à la fois Walt Disney Feature Animation et la ligne Disney Consumer Products qu'il était censé soutenir. Morill était affectée aux "projets spéciaux" et l'avenir même du film était sérieusement remis en question. Jim Hill écrivait à l'époque que les difficultés entourant le film résultaient du fait que Disney ne voulait plus produire de suites de ses grands classiques directement en vidéo. Un des titres provisoires du film était Tinker Bell and the Ring of Belief.
La musique du film a été composée par Joel McNeely qui a enregistré l'orchestre de 88 musiciens du Hollywood Studio Symphony au Sony Scoring Stage. Le compositeur Joel McNeely a cherché l'unité de style de sa musique avec le violon de Mairead Nesbitt. Il a su immédiatement combiner le style celtique expressif et captivant de cette dernière avec le son classique de sa musique qui fournit le complément parfait à la voix touchante de Loreena McKennitt. McNeely composa spécialement sa musique pour coller au style bien particulier de Nesbitt et collabora avec la soliste pour approcher le plus possible d'une authenticité celtique. Le résultat est comme une vieille mélodie européenne éthérée qui résonne avec beaucoup d'émotions et de couleurs et qui se retrouve tout particulièrement lors des interprétations en solo inspirées de Nesbitt tout au long de la Fée Clochette.
Vous l'aurez compris, nous avons apprécié la bande originale du film plutôt sympathique à écouter, regrettant qu'il y ait seulement un titre de la musique de McNeely sur le CD. Par contre, le film en lui-même est... nul ? insignifiant ? bête ? ennuyeux ? Un peu tout cela à la fois ! Non, sincèrement, passé 12 ans, le film ne vaut pas la peine d'être vu ! C'est certes le public visé mais il y a des limites à la vulgarité scénaristique et surtout plastique. Si l'on avait pas grand chose à reprocher à la Petite Sirène 3 au point de vue de l'animation, la Fée Clochette est un film d'une laideur absolue ! Le personnage de Clochette est immonde (alors que la pochette DVD est magnifique !), l'animation maladroite, les couleurs ternes... Non, non, non, M. Lasseter, c'est vraiment très très mauvais ! Qu'est-ce que c'est tarte ! Nos jeunes filles sont donc-elles aussi niaises pour leur proposer un film pareil ? S.R.
Accédez à la fiche du film en cliquant ici.
(8) 102 685 euros ! C’est le montant total de la vente aux enchères de la collection Louis-Victoria S. consacrée aux dessins animés 
Paris, jeudi 16 octobre 2008. 14 heures. Salle des ventes Rossini. 7, rue Drouot, 75009 Paris.
Les portes de la salle ouvrent à 14 heures piles. La commissaire-priseur Pascale Marchandet est en place. A ses côtés, outre ses assistants, siège Pierre Lambert (à qui l’on doit, entre autres l’exposition Disney au Grand Palais) en qualité d’expert. Une trentaine de personnes sont réunies pour cette vente aux enchères exceptionnelle. Car Pierre Lambert le rappelle fort justement : s’il n’y a là rien d’exceptionnel aux Etats-Unis, c’est la première fois qu’une vente de documents originaux de dessins animés a lieu en France : des séricels, des cellulos originaux, des cellulos publicitaires, des impressions en tirage limité, des dessins de storyboards originaux, des études préliminaires originales, des models-sheets, des dessins d’animation, des layouts d’animation, des gouaches… Sur les 143 lots de la vente, 94 sont consacrés à Disney ! Pierre Lambert nous apprend que la dernière vente de ce genre avait eu lieu il y a plus de 30 ans, mais il s’agissait alors uniquement de la vente de cellulos originaux du film Robin des Bois (1973).
Durant la présentation de Pierre Lambert, la salle s’est peu à peu remplie. Plus d’une cinquantaine de personnes sont désormais assises. La veille de la vente, je m’étais rendu aux expositions publiques et Thibault de Trogoff m’avait alors confié s’inquiéter quelque peu du fait de la faible affluence durant cette journée. J’avais également pu admirer de bien belles pièces : un très rare layout d’animation original de Mickey chantant pour la première fois dans un dessin animé (Mickey’s Follies, 1929) provenant de la collection Burt Gillett estimé entre 2000 et 2500 euros, un rare dessin de storyboard du dessin animé Moving Day (1936) avec Mickey, Donald et Dingo estimé entre 1200 et 1500 euros, des layouts, storyboards et études préliminaires de Blanche-Neige et les Sept Nains (1937), de Pinocchio (1940) ou du Livre de la Jungle (1967) estimés entre 3000 et 7000 euros mais surtout deux chefs-d’œuvre : un cellulo original de Peter Pan (1953) représentant Capitaine Crochet estimé entre 10 000 et 12 000 euros et un cellulo original de production de Dumbo (1941) estimé entre 5 000 et 6 000 euros.
Pierre Lambert note que sur les 700 layouts originaux du film Blanche-Neige et les Sept Nains, seuls 18 sont encore en circulation dont 16 dans des collections privées aux Etats-Unis, le reste étant conservé à la Walt Disney Animation Research Library. Ceux qui circulent ont été donnés pour la plupart par Walt Disney à des amis ou des visiteurs réputés, mais des pièces ont également été mises en vente dès la sortie des films par la galerie Courvoisier de San Francisco. Je ne peux que vous encourager à ce propos à acheter de toute urgence les trois livres de Pierre Lambert parus aux éditions Démons et Merveilles : PinocchioMickey etBlanche-Neige (pour moins cher – 59 euros – , vous avez aussi Walt Disney : l’Age d’Or). Lambert nous a indiqué lors d’un entretien à la fin de la vente qu’il préparait un ouvrage d’art consacré aux studios de Paul Grimault. Patience, c'est prévu pour 2010 !
Le reste de la vente est moins intéressante hormis une étude au fusain de – justement – Paul Grimault pour la Bergère et le Ramoneur (1952), des dessins préparatoires de José Abel pour son court métrage l’Opéra imaginaire (1995) ou des cellulos originaux du film de René Laloux et Moebius, Les Maîtres du temps (1982)… Moins intéressante car moins « original» : Pierre Lambert le souligne : par exemple, en 1955 à la fermeture des studios de dessins animés de la MGM tous les travaux de Tex Avery et de biens d’autres animateurs ont été jetés tout bonnement à la poubelle ! Sur des centaines de milliers de cellulos, il n’en reste aujourd’hui que 200 dans le monde et la plupart dans des collections privées. Ce qui était donc en vente ce jour était des cellulos publicitaires des années 1990.
Après deux heures et demie de vente, seuls deux lots n’ont pas trouvé acquéreur. Même une banale (ré)impression du film Plane Crazy (1928) – certes en tirage limité – mais quand même ! a été acheté 300 euros pour une estimation de 10… Une reproduction de cellulos de 1988 de Mickey Apprenti Sorcier dans Fantasia (1940) est parti pour 1450 euros, le storyboard de Moving Day 3600 euros, le layout d’animation original de Mickey’s Follies 4200 euros, deBlanche-Neige 1500 euros, des dessins de storyboard de Blanche-Neige sont partis entre 2400 et 3800 euros… J’ai quand même eu le plaisir d’acheter un dessin d’animation de la sorcière de Blanche-Neige pour 1000 euros. Comme prévu, le cellulo de Peter Pan a été adjugé 12 000 euros, trois cellulos originaux du Livre de la Jungle 1900 euros, le cellulo deDumbo 5200 euros, les storyboards et dessins d’animation de Pinocchio (dont de superbes dessins de Ward Kimball et Fred Moore) entre 650 et 1550 euros… Bref, en tout, la vente aura rapporté à ses vendeurs (Louis-Victoria S. et diverses personnes) plus de 100 000 euros ! Thibault de Trogoff de la maison de vente aux enchères Rossini, inquiet la veille, a sans doute été rassuré. Enfin, on m’a indiqué avant de partir (et de régler les 13 lots que j’avais achetés… eh oui ! je me suis laissé emporté par le rythme de la vente aux enchères…) qu’une autre vente aurait bientôt lieu à Paris, à Drouot consacrée également aux dessins animés. SR
(7) Le Secret de La Petite Sirène  : chansons de Jeanine Tesori...
Je ne ferai aucun commentaire de cette nullité absolue... Si l'animation n'est pas forcément en cause, l'histoire (que d'invraisemblances!!), le traitement, les chansons, la musique... Tout est à jeter ! Ouf, on nous annonce que c'était la dernière suite d'un dessin animé de Disney... Pitié, plus jamais ça ! Ne perdez pas de temps ni d'argent à acheter ce DVD. Ce qui m'inquiète, c'est que Jeanine Tesori est annoncée comme l'auteur-compositeur du prochain dessin animé Disney Raiponce... Le pire est à donc à craindre ! S.R.
(6) Walt Disney Sleeping Beauty 50th Anniversary : an original Walt Disney Records soundtrack
Si vous n'avez pas encore cette bande originale, profitez de la cette réédition spéciale cinquantième anniversaire de la Belle au Bois Dormant (1959) : c'est un délice ! Sorti le 7 octobre 2008 aux Etats-Unis, je laisse la parole au producteur de la restauration numérique de 1996, Randy Thornton : "Quand la production de La Belle au Bois Dormant commença, Walt Disney pensa instantanément à la musique du ballet "La Belle au Bois Dormant" de Tchaïkovsky pour le film. Il incomba à George Bruns, directeur musical, d'adapter la musique du ballet pour le film, une tâche bien plus difficile que de composer une musique originale. George dût alors étudier de près les arrangements de Tchaïkovsky afin qu'il puisse imiter son style pour les transitions nécessaires au film. En même temps, il devait s'assurer du respect de l'intégrité de l'oeuvre originale. En relevant ce double défi, la musique de George Bruns atteignit de nouveaux sommets dans l'adaptation d'une composition existante pour une musique de film.
Sa musique pour La Belle au Bois Dormant bénéficia également du premier véritable enregistrement stéréo d'une bande-sonore. C'était en 1957 et pour bénéficier pleinement de cette nouvelle technologie, la totalité de la musique de l'orchestre fut enregistrée en Allemagne, où le meilleur équipement d'enregistrement était alors disponible. Après avoir écouté la musique, le producteur de Disneyland Records, Tutti Camaratta convainquit Walt que la musique seule était une expérience d'écoute merveilleuse. La bande originale deBlanche-Neige et les Sept Nains (réalisé par RCA en 1938) fut le premier disque de musique de film de l'époque, mais il incluait seulement les chansons. Tutti voulut élargir le concept de la bande originale de film en y incluant le plus de musique instrumentale possible. Le résultat contribua à imposer le standard de ce que nous connaissons de nos jours comme des enregistrements de bande sonore.
En restaurant cette bande originale, j'ai eu la chance d'avoir les segments d'enregistrement de l'orchestre original, tout comme les segments d'enregistrement des choeurs. Ces sources de première main permirent une flexibilité qui n'avait pû être permise dans les restaurations précédentes. Quand vous l'écouterez, vous savourerez une qualité sonore remarquable - limpide, vibrante et sans les bruitages."  SR
(5) Randy Newman compositeur des musiques de Toy Story (1 et 2), Monstres et Cie ou Cars, vu par François Gorin, Téléraman° 3065, semaine du 11 au 17 octobre 2008.
Randy râle toujours : Auteur de musiques de films, il a d’abord fait chanter les autres avant de se lancer. A contre-courant des modes, le songwriter un peu bougon crée des chansons incisives où il cible Dieu et les puissants
A bientôt 65 ans, dont pas loin de cinquante à créer des chansons, Randy Newman songe à écrire un livre. Avec toute la modestie que peut s’autoriser un type de sa trempe (treize albums, dix-sept fois nommé aux Oscars pour ses musiques de films), il s’inquiète de la discipline quotidienne que demande ce genre de travail. Puis cherche à se donner du courage, dans le style pince-sans-rire qui ne l'a jamais quitté : « Philip Roth a plus de 70 ans et il s’améliore encore. Beethoven n'était pas mal non plus à la fin de sa vie. » Quelques espoirs lui sont donc permis. D'avoir duré est déjà pour lui une fierté. Ces dernières années, bien que son nom n'ait pas cessé de figurer au générique de productions hollywoodiennes (pas mal de dessins animés depuis Toy Story), on pouvait trouver M. Newman assez discret. Bad Love, en 1999, était son dernier recueil de chansons inédi¬tes avant Harps and Angels. Plus troublant encore, le premier morceau de ce nouvel album, et qui lui donne son titre, est le récit d'un homme qui a frôlé la mort. « Rassurez-vous, ce n'est pas tiré d'une expérience personnelle, confie-t-il. Mais l'idée du paradis m'a toujours intéressé, c'est une source de comique autant que de réflexion mo¬rale. Comme le personnage de la chanson, je ne suis pas quelqu'un de religieux. Je ne vois pas l'intérêt d'agiter un drapeau pour exprimer sa croyance. Or je vis dans le seul pays du monde industrialisé, à part l'Inde, où la majorité de la population croit au surnaturel. Cela dit, si j'entends parler d'une vie après la mort, je veux bien aller voir ! » Cette chanson, Harps and Angels, est d'après lui « un bon numéro d'acteur ». On verrait bien Woody Allen jouer la scène. Il y fait aussi parler Dieu, pourquoi pas. Ce n'est pas la première fois : dans God's Song, en 1972, il faisait dire à ce même personnage : « Vous devez être fous de croire ainsi en moi / C'est pour ça que j'aime le genre humain ». Privilège du songwriter faire chanter dieux, diables...
Randy Newman s'y est mis de bon¬ne heure : en 1961, pas encore sorti de la fac, il est déjà dans le circuit. Ses oncles Alfred et Lionel ont composé beaucoup de musiques de films. Ses premiers succès, il les obtient par procuration, celle de voix désormais obscures (Gene Pitney, Cilla Black, Alan Price), avec des chansons qui tranchent sur l'ordinaire des sucreries pour adolescents. Comme l'histoire d'un certain Simon Smith et de son incroyable ours danseur. «Je n'aimais pas trop ce qu'on faisait de mes chansons. Parfois tes producteurs changeaient un truc, rajoutaient une accroche. Peut-être que, chanté par moi, ça n'aurait pas marché. Mais je ne voulais pas que ça devienne une excuse à mes frustrations. Il fallait donc que je me lance. »
En 1968 paraît l'album Randy Newman, avec en sous-titre : « creates something new under the sun ». Et que crée-t-il de nouveau sous le soleil ? De la pop au verbe ciselé, incisif, portée par un grand orchestre. Ce jeune homme est un anachronisme vivant. N’a-t-il pas l'air déjà vieux pour son âge ? « Quelqu'un m'a dit : on croirait que tu n'as jamais entendu les Rolling Stones ! J'essayais seulement de prouver qu'on pouvait faire bouger les choses avec un ensemble à cordes plutôt qu'une batterie. Tout le monde ne jurait que par le rythme, au XXe siècle, souvenez-vous. Ça a même commencé avec Stravinsky ! » Musicalement, le Newman de l'époque a des repères qui datent déjà : Lorenz Hart (la fine fleur de Broadway, années 1940) et, plus près de lui, Ray Charles. Du côté des paroles, il ne se reconnaît nulle part, il invente son truc. «Je me disais : pourquoi ne pas adopter la technique d'un auteur de nouvelles ? J'avais tort d'un point de vue commercial, mais je me suis entêté. »
Pas au point de garder le grand orchestre : l'album suivant est plus dépouillé. Mais pas question de changer son style d’écriture. « Mes chansons n'étaient pas si difficiles à comprendre, ce n'était quand même pas du James Joyce. Un ami avocat m'a raconté que, pendant trois ans, il a essayé de faire venir des gens dans son bureau pour écouter mes disques en leur disant : tu vas voir, c'est marrant, assieds-toi. Mais ça ne marchait pas ! La simple idée de s'asseoir et d'écouter les faisait fuir. » Sur sa voix, qui n'a jamais été celle d'un jeune homme ni d’un crooner et n’a d’ailleurs pas varié depuis, Randy Newman a aussi tenu bon. Des interprètes ont continué de lui faire la courte échelle, tel l’Américano-Suédois Harry Nilsson (Nilsson sings Newman). Avec l’album Sail away, la formule est au point. Les disques de singer-songwriter sont désormais monnaie courante, et l’ours de Los Angeles sort du lot avec un ton sarcastique assaisonné de piano ragtime ou de violons suaves. Contre les habitudes de l'identification, il a choisi d'« adopter le point de vue d'un type qui était pire que les gens qui l’écoutaient. Comme ça ils pouvaient se rendre compte qu’il avait tort ». C’était par exemple un trafiquant d’esclaves dans Sail away, ou le nationaliste fanatique de Political Science (« lâchons-leur une grosse bombe sur la tête! »). Quant au type assez graveleux de You can leave your hat on, qui encourage sa copine à un effeuillage en règle, l’auteur n’imaginait pas qu’on puisse le prendre au sérieux. Chanté par Joe Cocker dans le film Neuf Semaines et demie, le morceau deviendra pourtant le plus gros tube de Newman. Autre succès porté par un malentendu, Short People, en 1977 où son dénigrement outré des gens de petite taille ne fait pas rire tout le monde. La polémique donne un coup de pouce inespéré à l’album Little Criminals, peut-être son meilleur. Trois ans après, I love L.A. ne choquera personne ; c’est pourtant un hymne aussi ambigu qu’enjoué à sa ville, avec des choeurs assurés par la confrérie du rock californien (Eagles, Fleetwood Mac, Linda Ronstadt). Avec ses pairs, Newman ne déteste pas non plus manier l’ironie. Dans son nouveau disque, il épingle le rocker John Cougar Mellencamp, coupable d'une pub pour General Motors, ou son vieux copain le chanteur Jackson Browne, qui s'intéresse au nucléaire. Avec plus de tendresse pour celui-ci : « Sa constance est admirable ! » Ses véritables cibles, il les trouve du côté du pouvoir. Avec George W Bush, il s'en est donné à cœur joie. « Nos leaders actuels / les pires qu'on ait jamais eus / ne sont pourtant pas les pires/ que ce pauvre monde a connus », grince-t-il dans A few words in defence of our country. Et d’aller repêcher dans l’histoire Caligula ou l’Inquisition espagnole en guise de consolation. Pour demain, son fatalisme s’éclaire un peu : « Franchement, quel que soit le vainqueur, et j'espère que ce sera Baracka, euh, Barack Obama... » dit-il, en un charmant lapsus. Son récent retour à La Nouvelle-Orléans, dévastée par l’ouragan Katrina, lui a laissé un goût amer. « Je n'en veux pas à la municipalité, d'ailleurs là-bas tout le monde s'efforce de positiver, jusqu'à l'excès. Mais le gouvernement fédéral a fait preuve d'une terrible négligence. » New Orleans, c'est la ville de son enfance. Il en a chanté les souvenirs dans Land of dreams (1988), son seul album autobiographique. La musique louisianaise l'a formé, ça s'entend encore. Aujourd'hui, Newman se produit dans des festivals de jazz. Un musicien sérieux. Pour certains, c'est juste un type qui compose des musiques de films (il a fini par avoir l’oscar pour Monstres & Cie). C'est aussi celui qui, dans une chanson, a su faire s'exprimer un Dieu drôle et cruel à la fois. FG
(4) LRoi Lion à Mogador
Paris, le 23 septembre 2008. 20 heures. Théâtre Mogador, 25 rue de Mogador, 75009 Paris.
Les 1 628 places du théâtre ouvert en 1919 et entièrement restauré en 2006-2007 par Stage Entertainment France sont loin d’être toutes occupées à quelques minutes du début de la représentation. Alors que nous sommes assis au fond de la salle de l’orchestre, un membre du personnel nous demande si nous souhaitons nous avancer. Nous répondons bien évidemment, oui ! J’avais acheté deux places lors des portes ouvertes organisées le dimanche 14 septembre avec 50 % de réduction, soit deux places à 55 euros. Nous voilà désormais assis dans le carré d’or dans lequel les places sont à 95 euros ! Pour 22 euros 50, nous sommes placés à trois rangées de la scène : qu’espérer de mieux ? Bien que la foule ait été compacte en ce dimanche de septembre, nous avions pu assister à un concert acoustique sur scène avec les chanteurs de la troupe, à un atelier danse dans le studio de répétition ainsi qu’à la visite d’une exposition des masques et costumes du spectacle et enfin à une séance de dédicace avec les comédiens. Malheureusement, au vu de l’affluence (et de plus de deux heures d’attente !), la visite privée d’une partie des coulisses avait été annulée. Bref, une journée agréable mais fatigante. Mais revenons, neuf jours plus tard, à la soirée du mardi 23 septembre. Je connaissais déjà le spectacle pour l’avoir vu à Londres au Lyceum Theatre en 2001 (et pour l’avoir énormément apprécié en version originale) et j’avais vu la version française en octobre 2007.
Il y a un an, j’avais été particulièrement irrité par l’exécrable adaptation française de Stéphane Laporte (que ce soit au point de vue des dialogues ou des chansons), par le jeu plus qu’approximatif de Mufasa (J-Lee) et de Simba (Jérémy Fontanet) et par la sonorisation déplaisante du théâtre par laquelle il est difficile d’entendre les paroles lorsque les musiciens jouent. Je ne ferais pas de commentaires sur le spectacle en lui-même ni sur la mise en scène inspirée de Julie Taymor mais plutôt sur la version présentée à Paris. Je dois dire tout d’abord qu’en un an, les prestations des comédiens se sont nettement améliorées et que le ton est plus juste et plus crédible pour chacun des acteurs-chanteurs : Jean-Luc Guizonne (J-Lee pour les intimes…) est plus à l’aise dans son rôle de père et n’en fait pas des tonnes, ce qui est plutôt agréable ! Quant à Jérémy Fontanet, peut-être a-t-il pris des cours de théâtre (je l’espère !), mais en tout cas, le résultat est là : un Simba beaucoup plus convaincant était sur scène ce soir-là ! Quant aux autres comédiens, je n’aurais pas d’autres commentaires si ce n’est Olivier Breitman qui, à mon goût, en fait parfois un peu trop quitte à interpréter Scar à la limite d’un personnage efféminé, sensation qu’on ne retrouve pas dans le dessin animé avec la voix sardonique de Jeremy Irons en version américaine et de Jean Piat en français.

Version française justement, parlons-en ! Je crois sincèrement que cela a été la plus grosse erreur de Stage Entertainment : faire réadapter les paroles des chansons et le livret. L’adaptation française du film en 1994 de Claude Rigal-Ansous et de Luc Aulivier était tout simplement parfaite ! Et voilà qu’en 2007, j’entends le nouvel adaptateur Stéphane Laporte critiquer ses prédécesseurs, trouvant leur adaptation trop littérale et jugeant son travail bien meilleur : il est vrai que « Je Veux Super Vite Etre Roi », « Quand Soudain l’Amour est Là » ou « Le Cercle de la Vie » est bien mieux que « Je Voudrais Déjà Etre Roi », « L’Amour Brille sous les Etoiles » ou « L’Histoire de la Vie »… J’avais entendu parler Julie Taymor, la metteur en scène, trouvant que le titre d’ouverture ne correspondait pas assez au titre original de « Circle of Life » et qu’elle souhaitait insister sur l’idée de cycle… Peut-être Mme Taymor n’avait-elle pas bien entendu les paroles du film en 1994 : « C’est l’histoire de la vie / Le cycle éternel / Qu’un enfant béni / Rend immortel / La ronde infinie / De ce cycle éternel / C’est l’histoire / L’histoire de la vie ». En 2007, on a : « C’est le cercle de la vie / Celui qui nous mène / A travers espoir / Douleur et joie / Jusqu’au jour enfin / Où l’on trouve sa place / Dans le cercle / Le cercle de la vie ». Une adaptation plus proche des paroles originales de Tim Rice : « It's the Circle of Life / And it moves us all / Through despair and hope / Through faith and love / Till we find our place / On the path unwinding / In the Circle / The Circle of Life ». Et c’est bien cela qui me chagrine… Stéphane Laporte nous donne ici une traduction à la québécoise des chansons et du livret, une adaptation française assez plate et au final peu inspirée. Si « mon écoute » en ce 23 septembre 2008 a été moins « choquante » qu’en octobre 2007, il n’est reste pas moins que je trouve cette adaptation française totalement sans intérêt et pour le coup bien en-deçà de l’original de 1994. Certes, les personnes qui ne connaissaient pas le film n’ont pas été gênées, il n’en demeure pas moins que les répliques de Claude Rigal-Ansous et de Luc Aulivier étaient terriblement efficaces et que celles de Stéphane Laporte tombent souvent à plat. Ne tirons pas sur l’ambulance…
Enfin, un souci - et ce problème n’est toujours pas réglé - vient de l’acoustique du théâtre ou d’une mauvaise sonorisation de la salle : à chaque fois que l’orchestre joue, il est quasiment impossible d’entendre les paroles des chansons et difficile de suivre les dialogues. J’avais pourtant écouté le CD du spectacle plusieurs fois et je connaissais les paroles des chansons…
Malgré ces détails – quoique… - le spectacle du Roi Lion au théâtre Mogador reste une référence en la matière et un show de très haute qualité. La mise en scène de Julie Taymor a été respectée, les danseurs, chanteurs, comédiens nous font vivre un moment magique, surtout lorsqu’on est placé juste à côté de la scène ! Vous avez jusqu’au 31 janvier 2009 pour vous faire votre propre idée, mais dans tous les cas, à n’en pas douter, vous passerez une excellente soirée. SR
(3) La Belle et la Bête à Madrid.
Madrid, le 8 août 2008. 22 heures. Teatro Coliseum, Gran Via, 78, Madrid.
Se oye une canción que hace suspirar y habla al corazón de una sensación grande como el mar algo entre los dos cambia sin querer, nace una illusión, tiemblan de emoción, Bella y Bestia son…
Après Le Roi Lion à Paris en octobre 2007, La Petite Sirène à New York en juillet 2008, me voilà à Madrid en août pour assister à la représentation de la comédie musicale de la Bête et la Bête en espagnol, la Bella y la Bestia. Au vue de l’incroyable succès de cette comédie musicale (5 464 représentations entre 1994 et 2007 à Broadway ; 1,4 milliard de dollars de recettes dans le monde ; la Belle et la Bête s’est joué dans 13 pays et 115 villes mais jamais en France ! !), il est effectivement difficile de ne pas être séduit par ce show époustouflant. On ne s’ennuie pas une seconde, le mouvement des décors se fait au millimètre près, les acteurs sont parfaits, la mise en scène inspirée, les chorégraphies dynamiques et variées… Bien que très différent du Roi Lion vu par Julie Taymor, la Bella y la Bestia n’a rien à envier à sa grande sœur de Broadway.
Inspiré du film de 1991, le spectacle contient les chansons originales d’Alan Menken et d’Howard Ashman qui sont bien entendu utilisées (dont Human Again) mais complétées par d’autres chansons de Tim Rice et d’Alan Menken tout aussi efficaces. La mise en scène originale de Robert Jess Roth est respectée tout comme le livret de Linda Woolverton. La traduction espagnole revient à Juan Pedro de Aguilar.
Bella est interprétée par Julia Möller (diplômée de théâtre musical à Hambourg, elle a été récemment la voix espagnole de Christine dans le film le Fantôme de l’opéra de Joël Schumacher mais aussi Cosette dans les Misérables à Londres ou la doublure d’Esméralda dans le Bossu de Notre-Dame à Berlin…) ; Bestia est joué par David Ordinas (né sur l’île de Majorque, il a étudié le chant au conservatoire de Palma de Majorque et a rejoint Stage Entertainment en 2004 en jouant dans Cats et Cabaret) ; Gastón est interprété par Pablo Puyol (né à Malaga, il a joué dans la série Un, Dos, Tres, disque d’or en France en 2007 avecDéjame, il a joué dans les comédies musicales Grease et Rent…) ; Raúl Peña joue Lefou (né à Madrid, il a également joué dans Un, Dos, Tres, il a été voix de doublage pour la série télé de Disney Hercule, on l’a vu sur scène dans Los ProductoresVictor Victoria ou Hello Dolly…). Lorenzo Valverde interprète Maurice, Esteban Oliver Dindón (Big Ben), Armando Pita Lumière, Silvia Luchetti Babette, Angels Jiménez Sra Potts, enfin Maria José Oquendo joue Madame de la Grande Bouche.
La Bella y la Bestia se joue à Madrid pour la seconde fois (première en 1999) depuis le 3 octobre 2007. La comédie musicale a été montée en Australie, en Autriche, au Canada, au Japon, en Allemagne, au Mexique, en Argentine, en Chine, au Brésil, en Corée du Sud et en Russie.
A la fin de l’année 2004, Disney produit le spectacle à travers une licence accordée à des compagnies privées. Ainsi, en 2005, Disney et Stage Entertainment (société néerlandaise responsable, entre autres, du Roi Lion au théâtre Mogador à Paris) ont-ils produit une nouvelle version de la comédie musicale en utilisant de tous nouveaux décors et costumes. Le spectacle a commencé aux Pays-Bas en 2005. Après une tournée en Hollande et quatre mois à Antwerp en Belgique, la Belle et la Bête s’est joué à Berlin en 2006. C’est cette nouvelle production qui tourne actuellement à Madrid en Espagne avec Julia Möller reprenant son rôle de Belle qu’elle jouait déjà entre 1999 et 2002.
La bande originale du spectacle de Madrid avait été enregistrée en 1999. Les rôles principaux incluaient Xenia Reguant dans Belle, Carlos Marín dans le rôle de la Bête, Lisardo Guarinos dans Gastón, Víctor Ullate Roche dans Lefou, Germán Torres dans Lumière, David Venancio Muro dans Dindón et Kirby Navarro dans Sra Potts. Une seconde bande originale du spectacle a été enregistrée en mai 2008 avec les nouveaux acteurs de la deuxième version. Ce nouvel enregistrement contient la chanson A Change in Me (Un Cambio en Mi) chantée pour la première fois en espagnol. Cette chanson avait écrite en 1998 pour la chanteuse de R&B Toni Braxton et a été ensuite conservée pour les spectacles suivants.
Quelles différences entre le film original et le spectacle musical ?
Dans le film, les serviteurs du château sont instantanément changés en objets. Comme il aurait été difficile de le faire sur scène pour des raisons de costumes, la nature de l’enchantement a été changée. Dans la comédie musicale, les serviteurs conservent leur taille et forme humaines alors qu’ils se transforment petit à petit en objets. L’histoire de l’enchantement a été altérée : au lieu du vingt et unième anniversaire du prince comme date fatidique, le narrateur reste vague (" une Rosa Encantada que floreceria por muchos años ") évitant ainsi d’imposer un âge pour l’acteur interprétant la Bête, cette dernière revêtant également un aspect plus humain. La temporalité elle-même semble différente. Dans le film, on a l’impression que Belle est avec la Bête pendant des semaines voire des mois, alors que dans la comédie musicale elle n’est avec lui que pendant quelques jours. L’histoire diffère du film quand Belle et Maurice sont faits prisonniers par la foule puis sauvés par Zip : sur scène, Belle et Maurice partent simplement prévenir la Bête. Il y a sept nouvelles chansons (sans compter les reprises). Les rôles de Madame de la Grande Bouche, de Babette, de Monsieur d’Arque et des trois " Chicas Bobas " ont été étoffés alors que Philippe, le cheval de Belle disparaît complètement de l’histoire et que le rôle de Zip (Chip) a été réduit. La garde-robe de Gaston a été complétée. L’édition spéciale du film en DVD contient la chanson " Human Again " (" Ser Humano Otra Vez ") écrite pour le film en 1991 par Menken et Ashman puis écartée avant d’être utilisée pour la comédie musicale quelques années plus tard. Dans la nouvelle version du film, Belle lit " Roméo et Juliette " durant cette chanson alors que sur scène Belle lit " le Roi Arthur ". SR
(2) Wall-E au cinéma. Musique originale de Thomas Newman.
Paris, le 30 juillet 2008. Sortie française de Wall-E. Critique.
Quelle déception ! Je dois avouer que je me suis assoupi durant la deuxième partie du film, c'est dire l'intérêt qu'a suscité chez moi Wall-E ! Et pourtant... Les critiques étaient - comme d'habitude avec Pixar - dithyrambiques. On m'avait parlé du sujet depuis plus d'un an déjà et j'attendais le film avec quelque impatience. Le début du film est tout simplement magistral, d'une beauté époustouflante. Wall-E, seul sur Terre, compacte les déchets de notre planète depuis près de sept cents ans sans jamais s'arrêter. Il a fait de son habitat un véritable cabinet de curiosités dans lequel il accumule les objets des humains ayant autrefois habité la planète. Dans les années 2000, face à un amoncellement de déchets incontrôlable, la société BnL a construit un immense vaisseau spatial embarquant tous les humains de la Terre, leur promettant d'y revenir une fois la dépollution effectuée. La musique de Thomas Newman, le graphisme et le savoir-faire des studios Pixar rendent les premières minutes du film inoubliables. Une fois n'est pas coutume, aucun dialogue (enfin!!) ne vient perturber le travail de Wall-E qui n'est pas pourvu de parole (on attendait ça depuis Bambi en 1942 !!). Notons également que personne ne pète, ne rote ou ne dit de gros mots contrairement à la "mode" de ces dernières années...
Très vite malheureusement, tout se gâte et les défauts inhérents aux films d'animation de longs métrages américains et aux sociétés Disney-Pixar ressurgissent bien vite. L'histoire d'amour de Wall-E et d'Eve sent le réchauffé et le déjà-vu, le message pseudo-écologique est bétifiant alors que l'idée de départ était excellente, la deuxième moitié du film est tout simplement interminable et assommante. Alors qu'on a hâte de voir en quoi se sont transformés les humains après des centaines d'années d'inactivité physique, leur apparition plutôt que de surprendre fait sourire... Nous sommes à la limite de l'affliction. La fin du film aurait pu rattraper le catastrophe si elle ne se clôturait pas en une débile happy-end ! Avec une pauvre plante trouvée derrière un frigo, les humains reboisent toute la terre ! Youpi, c'est chouette la vie !
Pourquoi Pixar n'a-t-il pas eu le courage de finir le film sur une note pessimiste ou, au moins, alarmante ? Le studio d'Emeryville proclame a qui veut l'entendre que Wall-E est un pari audacieux du fait de la première partie du film quasiment muette. Mais c'est la meilleure partie !! Et la plus réussie et pour le coup, effectivement, la plus novatrice de ces dernières années. Assez de dialogues assommants et d'histoire aux scénarios navrants ! Les studios Pixar ont entre leurs mains de l'or. Ils ne leur restent qu'à avoir enfin le courage de faire un film vraiment différent. Alors là oui, on pourra parler de "pari audacieux"'. Non, Wall-E n'est pas audacieux, il ressemble malheureusement à beaucoup d'autres longs métrages américains d'animation sortis ces derbnières années. Les enfants s'y ennuieront certainement et il n'est pas sûr que les adultes y trouvent leur compte. Dommage, Wall-E aurait pu être un film Pixar à part. Ce n'est pas le cas. SR
(1) La Petite Sirène à Broadway.  
New York, le 23 juillet 2008. 20 heures. Lunt-Fontanne Theatre, Broadway et 46ème Rue.
Le Lunt-Fontanne est plein à craquer. Les spectateurs parlent fort et rient. J’ai acheté le programme du nouveau spectacle musical de Disney, La Petite Sirène et l’on m’a remis avant de m’asseoir le Playbill avec toutes les informations concernant la comédie musicale. Le rôle d’Ariel habituellement joué par Sierra Boggess revient ce soir à Betsy Morgan et le rôle de Pilote revient à Price Waldman. Le Prince Eric est interprété par Sean Palmer, Grimsby par Jonathan Freeman, le roi Triton par Norm Lewis, Polochon par Brian D’Addario, Eurêka par Eddie Korbich et Ursula par Sherie René Scott. Les lumières s’éteignent soudain, le foule tape des pieds et applaudie à tout rompre les premières notes symphoniques de Partir Là-Bas. Le spectacle commence…
Il se partage en deux actes, les chansons du film original de 1989 sont bien présentes quoique parfois réarrangées et Glenn Slater a écrit les paroles des nouvelles chansons avec le compositeur Alan Menken (Howard Ashman étant décédé en 1991). Comme nouveautés, on trouve The World AboveBeyond My Wildest Dreams, If Only interprétées par Ariel ; Human Stuff, Positoovity par Eurêka ; I Want the Good Times Back, Sweet Child par Ursula, Flotsam et Jetsam, She’s in Love par Polochon et les soeurs d’Ariel ; Her Voice, One Step Closer par le prince Eric, The World Above par le roi Triton et enfin The Contest par Grimsby et les princesses.
Autant le dire tout de suite, le sentiment en sortant est plutôt la déception. La fin du spectacle est tout simplement incompréhensible pour qui n’a pas vu le film, la comédie musicale ressemble davantage à une parade qu’à une histoire ne serait-ce qu’avec une mince ligne narrative, les chansons additionnelles de Glenn Slater sont répétitives et n’apportent rien, les acteurs semblent sortir tout droit d’un spectacle d’un Disneyland tout comme les costumes (pour essayer d’éviter cet écueil, les producteurs ont fait appel à la metteuse en scène Francesca Zambello sans grand résultat), on frôle à plusieurs reprises la limite du ridicule et du bon goût (les acteurs se déplaçant avec des “Heelys”, ces chaussures que portent les enfants et qui sont dotées de roues escamotées qui se mettent en action lorsque l’un des pieds est cambré pour évoquer la nage des sirènes ! ; ou encore la mort d’Ursula ; ou encore les vagues qui ressemblent à des sacs poubelles qu’on agite…)
Sherie René Scott pourtant excellente dans Aida campe une Ursula en prenant tantôt un accent anglais, tantôt cockney, tantôt très broadwayien et souvent très hongrois genre Zsa Zsa Gabor. Si Pauvres Ames Infortunées convenait parfaitement, les nouvelles chansons d’Ursula ne sont que des déclinaisons du thème sans intérêt et vue mille fois ailleurs. Eurêka prend une place importante avec de nouvelles chansons du type Broadway sympathiques mais fades. Norm Lewis semble complètement perdu dans son rôle du roi Triton.
Sur les cinq productions Disney à Broadway (Beauty and the Beast (1994), The Lion King(1997), Aida (2000), Tarzan (2006) et Mary Poppins (2006)), seuls les deux premiers sont généralement considérés comme de grands succès, même si Aida a également trouvé son public avec le temps. Tarzan a déjà quitté l’affiche, et l’avenir de Mary Poppins semble incertain.
Ne soyons pas trop durs, non plus ! Ce n’est pas entièrement une catastrophe et l’on passe quand même une bonne soirée. La comédie musicale a tout de même coûté 15 millions de dollars à Disney ! Allez-y, vous passerez un moment sympathique mais parions que dans quelques jours, vous l’aurez oublié ! SR